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Açaí, quand tu nous tiens…

Açaí, quand tu nous tiens…

En suivant la chronologie, c’est Florianopolis sur l’île de Santa Catarina, que ce post était sensé vous emmener. Mais même si je vais vous faire un petit aperçu des lieux, les plages ont loin d’avoir tenu leurs promesse, vraiment rien d’exceptionnel. Ne vous en faites pas, le Brésil a des plages absolument sublimes, soyez un petit peu patient, bientôt des articles sur ces merveilles.
Donc quelques images de cet endroit si réputé :

Je n’en dirais pas plus. Pourtant Florianopolis sera quand même inoubliable, c’est ici que je me suis découvert un nouvel amour.
Au Brésil les paysages et la culture sont presque sans limite, le pays est tellement grand, et ce mélange de nationalités, on en découvre tous les jours. Pourtant il y a trois choses exceptionnelles que je retiendrais, trois entités qui ont, et je pèse mes mots, changé ma vie :
– Les femmes, oui les brésiliennes ! Je ne suis pas sûr de vouloir faire un article sur les sujet… Nous verrons, seul les imbéciles ne changent pas d’avis.
– Tim Maia. Vous ne connaissez pas ? Ben jusqu’à ce voyage, pour tout vous dire, moi non plus. Mais pour sûr il y aura bientôt un article sur cette légende.
– L’açaì, et c’est, comme vous vous en doutez, de cela que je vais vous parler ici.

Accompagné d’une charmante brésilienne, en sortant bien plein d’un restaurant buffet, elle me dit :
– « Viens, avant de partir à la plage, on va prendre une açaì »
– « Une a-sa quoi ? »
– « Une açaì ! »
– « Non, je suis désolé, je ne comprends pas… » Cela doit être, encore une fois, mon pathétique portugais.
– « Mais une açaì quoi ! Viens ça va faire du bien dans nos estomacs »
– « Dans nos estomacs ?! C’est quelque chose à manger ?!? Mais on vient de sortir de table ! »
– « Oui, mais ce n’est pas pareil, ça passe tout seul »
– « Mais… On ne va pas traverser la ville pour manger, alors que je n’ai pas faim ! »
– « Non, mais s’il te plait, ça va prendre 2 minutes, juste là au marché d’en face »
– « Rhaaaaa… Ok, si tu en as tant envie… »
Et là elle me tire par la main, et demande aux gens où est-ce que l’on vend de l’açaì, on lui pointe du doigt la partie couverte du marché, et c’est partie pour une course effrénée. N’oubliez pas que je ne suis d’aucune utilité, puisque je ne sais toujours pas ce que l’on cherche… Enfin elle s’arrête devant une sorte de boutique de jus de fruits. « Ah mais c’est un jus de fruit ?! »  Elle roule les yeux, et me fait non de la tête. Vous imaginez même pas mon impatience, le gars était en pleine préparation d’une açaì et pour moi, cela prenez des plombes.
Puis elle se retrouve avec un verre en plastique en main, me le tend à la figure et me balance « C’est ça ! A-Ç-A-Ì »

Dans le verre, une sorte de sorbet pourpre recouvert de granola, et tranches de banane. Pour être sincère cela ne m’a pas donné franchement envie… Mais bon, un sorbet, ça passe toujours. J’écarte le granola du dos de la cuillère, pour directement l’enfoncer dans cette masse violette,  enfin cette curiosité atteint mes papilles, et …j’adore ! Un goût unique, rien de comparable, c’est de suite le grand amour. Certes beaucoup de sucre, comme la plupart des sorbet, mais quand bien même, un régal.
Il fallait que j’en sache plus, qu’est-ce que l’açaí ?
L’açaí est un fruit, une baie qui pousse sur un arbre appelé (en français) le palmier pinot. Un palmier qui pousse seulement sur le sol sud-américain, à peu près sur tous les pays qui entourent l’Amazonie (Colombie, Venezuela, Guyana, etc.) avec Trinité-et-Tobago en plus. Et pourtant il est pratiquement impossible de trouver ce « breuvage glacé » ailleurs qu’au Brésil.
Pour essayer de décrire son goût, je m’avancerais sur un mélange de chocolat noir amer et de bleuets. Pur (oui, j’ai essayé plus tard) c’est très amer avec un petit arrière goût râpeux sur le palet. Mais mélangé avec une source sucrée (sucre, banane, dates, etc.) sa saveur se transforme, et c’est irrésistible.
Mais le goût n’est pas son seul intérêt, l’açaí est une source énorme d’anti-oxydants, un des plus élevé au monde, elle renforce la fonction des cellules immunitaires, il a été démontré que cela aide à réduire la glycémie à jeun (taux de sucre dans le sang), l’insuline et le cholestérol. Le plus étonnant dans cette étude, c’est que les patients testés avaient le droit de prendre leur açaí avec du sucre, cela n’a pas interféré à leurs progrès*
Maintenant le mauvais côté des choses… oui il y en a. D’un, les propriétés de l’açaí sont de plus en plus connues à travers le monde, et comme vous vous l’imaginez, l’exportation a explosé ces dernières années. C’est simple, aujourd’hui à part pour les « Boutiques Açaí » du Brésil, tout est réservé à l’exportation. Sachant que c’est un aliment important du régime alimentaire des indiens d’Amazonie, avec une inflation de 500%, ils n’en consomment presque plus. Qui plus est, devant tant de bénéfices, les baies ne sont parfois pas « cueillit », ils préfèrent arracher les arbres, ça va plus vite, et plus facile à ramener. Maintenant il faut aller plus loin, plus profond dans la jungle pour trouver de l’açaí sauvage.
La deuxième chose, c’est comme à chaque fois, les suppléments et autres, qui affirment contenir de l’açaì, avec ce mot sur l’étiquette ils peuvent vendre leur produits bien plus cher, mais des tests ont montré que beaucoup de ces poudres ne contiennent pas le moindre pourcentage d’açaí. Donc si vous achetez dans vos pays respectifs, faites bien attention, vérifiez, encore et toujours.
Au Brésil ce n’est pas un problème, pas de poudre, ici l’açaì est réduit en pulpe puis surgelée. C’est bien simple, je suis obligé d’en manger chaque jour passé sur le territoire, pas 24h sans une açaì, c’est ma drogue brésilienne.
Voici quelques clichés de différentes açaí à travers le pays.

Parfois c’est à la pesée, vous vous servez autant que vous le désirez, un piège !

Les Brésiliens rajoutent un tas d’options, vous pouvez la prendre normale ou mélangée à de la banane, du guarana, et en ce qui concerne les ajouts, les plus communs sont les tranches de bananes et le granola, mais cela va de la cacahuète, au lait en poudre, en passant par bonbons, morceaux de chocolat, la liste est sans fin.

Moi je la préfère pure, et peu sucré, un peu amer.

C’est un vrai délice, rien que de voir les photos j’en ai l’eau à la bouche…

Si vous passez par le Brésil n’hésitez pas, je vous conseille de la goûter dans le Nord du pays, près de l’Amazonie, genre aux alentours de Belém, elle sera pure et moins cher, et pour vous donnez une adresse à Rio, allez à Amazônia Soul sur Ipanema, elle est mémorable mais …chère.

Bref : Longue vie à l’açaí !

*Informations basées sur les résultats décrit par le Dr. Greger sur NutritionFacts.org (vidéo sur les études clinique de l’açaí en anglais ici)

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