fbpx
Fortaleza

Fortaleza

Allez encore un vol, cette fois-ci cela m’emmène à Fortaleza, toujours sur la côte atlantique.
Le prix des auberges était assez élevé, alors j’ai opté pour un très charmant AirBnB, rien à dire sur ma chambre, ni sur la propriétaire, à part peut-être son étonnement :
– « Bonjour, et bienvenu chez moi ! »
– « Merci, c’est très propre et spacieux. Parfait. »
– « Oui, je fais au mieux que les gens se sentent bien. Ceci dit, j’ai une question »
– « Oui ? »
– « Qu’est-ce que vous faites là ? »
– « Comment ça là ? »
– « Oui, là, à Fortaleza »
– « Ben je visite, j’essaie de suivre la côte jusqu’à la frontière avec la Guyane française »
– « Ok… Mais pourquoi s’arrêter ici ? »
– « ………ben je viens de Natal, et ma prochaine destination est São Luís, Fortaleza est à peu près à égale distance entre les deux, cela paressait logique »
– « Non, non, non, aucune raison valable de s’arrêter ici… »
– « Mais pourquoi pas ? Il y a des belles plages, et puis de beaux paysages aux alentours »
– « Oui, les alentours… oui… »
– « Mais ? »
– « Mais …Fortaleza n’est pas très intéressante, et surtout très dangereuse, je ne vous conseille pas de visiter à pieds »
– « Vraiment ? »
– « Vraiment, prenez un taxi pour aller à la plage. Ici, d’après les statistiques, c’est la troisième plus dangereuse ville du pays »
– « Ah quand même… »
– « Oui, on se fait souvent attaquer, voire tuer ! »
– « Wow, vous aimez votre ville vous, hein ? »
– « Bof, disons que je suis réaliste »
– « Très bien, je ferais attention »
– « Oui, très attention ! »
– « Sinon, j’ai très faim, il y a un supermarché dans le coin ? »
Elle ouvre la fenêtre et me le montre du doigt
– « Là vous voyez ? Il est grand et à seulement 4 ou 500m »
– « Ok merci, alors j’y vais »
– « Je vous appelle un taxi »
– « De quoi ?! »
– « Ben vous allez au supermarché maintenant, non ? »
– « Oui… Celui qui est à 400m »
– « J’ai bien compris, alors attendez que le taxi arrive »
– « Non, mais je ne vais pas prendre un taxi pour faire 400m ! »
– « Ah mais si ! C’est trop dangereux ! »
– « Mais je viens de marcher plus de 2km pour arriver ici »
– « De quoi !? Vous avez marché de la station de bus à ici ?!? »
– « Ben …oui »
– « Avec vos sacs ?! »
– « Oui, mais c’est en plein jour vous savez… »
– « Plein jour ou pas, cela ne les arrêtent pas ! »
– « Ok, ok, maintenant c’est fait »
– « Alors taxi ? »
– « Non, je vais tenter ma chance ..à pieds »
– « Comme vous voulez, mais soyez prudent »
– « Oui, oui… »
Je suis sûr qu’elle a fait une prière pour moi… Au début j’ai trouvé ça surréaliste, prendre un taxi pour faire 400m, puis la voyant faire TOUS ses déplacements en taxi, c’est qu’elle doit vraiment avoir peur.
Elle vit ici, elle a dû en voir des vertes et des pas mûres, si chaque jour dans le journal, où une voisine vous dit qu’elle s’est fait agresser ou voler, ça doit vous rendre paranoïaque, question de survie …j’imagine.
Allez quelques photos des environs, Fortaleza et ses plages :

Mais on a vite fait le tour, ce n’est pas le centre ville qui m’intéresse, mais les alentours.
Alors bien sûr il y a Jericoacoara, sans doute une des plus touristique et fameuse plage du Brésil, mais d’un c’est à 4h de route, de deux les prix pour y aller sont aussi élevés que le nombre de kilomètres pour l’atteindre, et enfin, une fois arrivé au village, ce n’est plus le petit coin de paradis d’antan, le tourisme de masse est passé par là, malheureusement…
Alors j’ai opté pour faire un petit tour au Morro Branco, toujours touristique mais à seulement 1h30 de route.
Allez c’est partie pour la série de photos, on commence par la plage Das Fontes :

Puis à travers des chemins de sable, nous atteignons les petites falaise de Morro Branco formée de 12 couleurs de sable différentes :

En option, on peut continuer 20 minutes en buggy (pour 6 fois le prix du voyage…)

Je décide de continuer à pieds…

Et enfin nous arrivons à Canoa Quebrada, une destination très populaire, pour la famille en week-end, et/ou déguster un plat de fruit de mer devant la plage de Ceara.

Comme vous pouvez le voir, il y a toujours moyen de fuir la foule, parfois quelques pas suffisent.
Même si rien d’exceptionnel, c’était une très bonne journée, agréable et colorée. Malheureusement (ou heureusement ?) j’ai toujours Fernando de Noronha en tête, rien n’est comparable…
Pourtant, dans le prochain article, vous verrez un décors unique au monde, une rareté qui a demandé des heures d’attente et de transport, une merveille que je vous montrerai bientôt, sous tous les angles.

7 réflexions sur « Fortaleza »

  1. Les Brésiliens sont flippés de nature…En même temps le matraquage médiatique sur la violence est permanent et souvent non censuré à la TV… Je pense que le problème de violence est plus profond que ça, on se demande même s’il n’est pas organisé par le gouvernement (un peuple qui a peur est plus malléable) .
    C’est marrant que tu parles de ton anecdote de taxi, car c’est un peu le sentiment que l’ont a eu au Brésil : les villes ne sont pas faites pour les piétons, mais uniquement pour les voitures. En même temps vu qu’ils ne font rien à pied à cause de la violence CQFD. Jeri est en effet très touristique, mais mérite quand même le détour, surtout pour voir le coucher de soleil depuis la dune. HeArT

    1. Flippés oui, mais il y a des raisons pour cela. Je trouve aussi les « français » assez flippés depuis mon retour, je n’ai pas vécu les choses d’ici, donc pas ce lien de peur qui s’est doucement crée en France.
      Au Brésil c’est pareil, quand t’entends, vois, écoutes les informations à longueur de journée, et d’années, elles ne donnent pas envie, ni espoir…

      Tant pis pour Jeri, une autre fois peut-être ;-)

Répondre à Luc Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *