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L’île San Andrés

L’île San Andrés

Quand vous êtes à Leticia, pas 36 solutions pour en sortir, aucune route n’atteint la ville donc vos choix se limitent au bateau, mais ça vous savez, ou l’avion.
Le but était de visiter les parties que je n’avais pas pu voir lors de ma première visite du pays, le Nord et l’Ouest. Au début je pensais à partir sur Carthagène pour redescendre par l’Est, mais en y regardant de plus près je m’aperçois qu’il y a un territoire colombien encore plus haut, tellement au Nord qu’il est bien plus près du Nicaragua que de la Colombie, pourtant cet archipel est bel et bien colombien, son nom ? San Andrès.


Comme vous pouvez le voir c’est assez loin de la petite étoile, les trois frontières, là où je me trouve, pourtant de Bogota on trouve des vols pour San Andrès à moins de 20Euros ! Alors je cherche un vol qui passe par la capitale, et malheureusement y passer coûte bien plus de 20 Euros… Qui plus est, internet est aussi performant qu’en Antarctique, autant dire 6 minutes en moyenne pour ouvrir une page, et comme la patience ne fait pas partie de mes qualités, j’abandonne.
Mais au miracle, en passant acheter un peu d’açaì, une agence affiche un aller à 35Euros pour l’archipel, je me précipite :
– « C’est bien le prix affiché ? »
– « Oui, mais il faudra partir le 9 »
– « Ok, passeport, le montant c’est tout ce que vous avez besoin ? »
– « Oui ça suffira »
Sauf que non, ça ne suffira pas.
Le jour du départ, billet en main je cours au mini-aéroport, facile d’y trouver le bon comptoir il n’y en a que deux.
– « Bonjour, billet et passeport s’il vous plait »
– « Bonjour, voilà »
– « Parfait, votre billet de retour »
– « Mon billet de retour ? Euh, je ne sais pas combien de temps je souhaite y rester »
– « Vous n’avez pas de billet de retour ?! »
– « Ben non je viens de vous dire que… »
– « Je suis désolé monsieur, mais je ne peux pas vous laisser embarquer »
– « Quoi ?! »
– « Pour aller sur San Andrès il faut obligatoirement un billet de retour »
– « Mais j’en savais rien ! »
– « Désolé -Suivant !-  »
– « Et là ! Et là ! Je ne vais pas rester planter à l’aéroport, vous n’en vendez pas des billets vous ? »
– « Non »
Quelqu’un me tire par la manche « Venez avec moi », un des employé m’amène dans son bureau :
– « On ne vend pas de billet, mais vous pouvez en acheter un sur notre ordinateur »
– « Cool, merci. Internet marche bien ici ? »
– « Pas vraiment… »
– « Mais euh, je vais avoir le temps ? »
– « Je vous le souhaite » puis il ferme la porte derrière moi
Le compte à rebours a commencé, heureusement ces 4m2 ont la climatisation, ça m’évitera d’avoir trop de gouttes de sueur sur le front, je tape le plus vite que mes doigts l’autorisent, mais internet rame, c’est terrible, en revanche le temps lui accélère, j’en peux plus « Mais tu vas t’ouvrir pu… de page de @&#$ ! »
J’y suis enfin, mais pas possible de prendre le premier vol qui vient, vu le budget, il faut maintenant trouver un vol bas prix, le site est foireux, c’est mal fait, ça prend trop de temps, j’en ai maaaaaaaaarre
Plus que 5 minutes avant la fermeture des embarcations, l’employé revient dans la pièce :
– « C’est bon ? »
– « Euh… presque »
Comment répondre à cette question ? Je suis sous la coupe de mon bourreau, le débit internet. Pourtant à force de persévérance, mon bonheur fait son apparition, étonnement la transaction se fait rapidement, mais une fois le billet acheter la fenêtre affiche « Vous recevrez votre billet dans les 48h sur votre boîte e-mail » mais je N’AI PAS 48h !
Au cas où, petit tour sur ma boîte, bien sûr …rien.
– « Alors qu’est-ce qu’on fait ? »
– « Il nous faut le billet monsieur »
– « Mais vous avez bien vu que je l’ai acheté ! »
– « Oui, mais attendons qu’il soit dans votre boîte »
– « Attendons ?! Combien de temps ? »
J’ai beau recharger la page, toujours rien.
– « Bon alors ?! »
– « Euh, euh, ben venez avec moi »
Il me ramène au comptoir, tout le monde a déjà embarqué
– « Vous avez votre billet de retour ? »
– « Oui, mais non »
– « Pardon ? »
– « Oui, j’ai acheté mon billet de retour, mais je ne peux pas vous le montrer »
Elle regarde mon accompagnateur, qui lui fait un signe approbatif de la tête
– « Très bien, c’est par là »
Et me voilà, enfin, dans l’avion, ouf.
Mais la galère ne s’arrête pas là, avec l’escale à Bogota, à l’arrivée il fait presque nuit sur San Andrès, bien entendu je n’ai rien réservé, et bien sûr nous sommes samedi soir, donc tout est plein, génial.
La dernière auberge (qui affiche complet donc) me renvoie sur un hôtel, qui n’a vraiment pas l’air d’en être un, de l’extérieur en tous cas, j’ouvre la porte, des DVD aux murs, un comptoir genre brasserie, mais aucune boisson à vendre, des cabines téléphoniques, deux ordinateurs pour internet, un canapé devant un écran plat où deux jeunes jouent sur PlayStation, et un autre comptoir qui fait office de petite cuisine
– « Euh bonsoir, vous êtes un hôtel ? »
– « Non …enfin oui »
– « Oui ou non ? »
– « M’oui »
– « Ok… vous avez des chambres ? »
– « Des chambres oui, mais pas ce soir »
– « Ah… »
Jusqu’à maintenant je parlais à un jeune homme de 25 ans, mais une petite mamie l’interrompe
– « Si vous voulez je vous trouve une chambre »
– « Si je veux ? Ben plutôt oui alors »
– « Suivez moi »
On ressort, elle me fait passer par des escaliers extérieurs, en haut un couloir qui délimite 8 chambres, l’avant dernière à droite sera la mienne. Grand lit, une place énorme, avec salle-de-bain, et …cuisine ! Je ne m’attendais pas à autant. C’est une cuisinette, mais avec cafetière, frigo, vaisselle et micro-ondes, à une prix défiant les dortoirs (full) que j’avais pu visiter  « Je prends ! »
Maintenant que je suis bien installé, il ne reste plus qu’à visiter, et avec ses 13Km de long sur 8 de large, le vélo reste la meilleure solution.

Que vous dire ? Un endroit parfait pour le farniente, rien de magique, mais quand même super agréable, avec des plages sympas aux eau claires et très propres.

Ici c’est surtout pour les vacances, les colombiens y viennent en prenant des ‘packages’ tout inclus.

Mes repas …avec ce que je peux trouver en (petit) supermarché

Location de transats « sous bâche » ?

L’eau est quand même splendide

Il y a de tout, des plages pratiquement désertes, et plus près de la ville, avec plus de monde, mais cela reste correcte, la promiscuité est rare.

Allez encore quelques photos…

…manger !

Rien de spécial à vous raconter, une semaine a largement suffit, c’était agréable sans être transcendant, difficile de faire des rencontres, la plupart des gens sont ‘visiteurs’, mais aucun regret, je voulais voir, c’est fait.

En plus j’ai pu recharger les batteries sur un décors des plus agréable, nous pouvons reprendre la route sereinement.

4 réflexions sur « L’île San Andrés »

  1. Bonjour
    Très belles photos.
    Nous avons prévu d’y aller en août 2019 après un arret à Bogota et la région du boyaca, villa de leyva, sogamo
    A quelle période y étiez vous ?

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