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Sapa et ses controverses

Sapa et ses controverses

Je vous avez parlé de Sapa, au nord du Vietnam dans la précédente New, on vous décrivant la ville comme « très touristique », c’est bien peu dire…
La première chose qui étonne en arrivan
t c’est le nombres de minorités ethnique qui parsèment la ville, mais chose encore plus étonnante, ils parlent tous anglais presque couramment, y compris les tout jeunes! Même à Hanoi (la capitale) il fallait se battre pour trouver un vietnamien qui parle un anglais « correct »… Nous avons vite compris leur intérêt à pouvoir communiquer avec les occidentaux: l’argent.
Ils ont bien appris leur leçons, toutes conversations co
mmencent toujours par:
-Hello, how are you? (salut, comment ça va?)

Puis vient le:
-Where you come from? (d’où tu viens?)

et le:
-What’s your name? (quel est ton nom?)

-Sandro…
-Oh! beautiful name! (magnifique nom!)
Suivi de:
-How old are you? (quel age as-tu?)
-32…

-Oh! Very young! (Très jeune!)
Et bien sure se termine par:

-You buy something for me? (tu achètes quelque chose pour moi?)
Oui quelque chose « pour moi » est une sorte de p
hrase clef que le gouvernement (communiste, ne pas oublier!) leur à bien appris, on achète pas pour soi, mais pour la communauté ethnique… Mouais.
Mais à force on en a vite marre! Tout les 5 mètres
le « You buy something for meeeeee?! » devient vite lassant… Alors deux choses ou les ignorer, ou quand il vous demandent d’où vous venez, leur pointer le ciel du doigt, j’vous jure ça marche! Il vous regardent de travers et s’en vont.

Le truc c’est qu’ils ne font plus que ça… Coudre, vendre et vendre, coudre. Ils passent plus de temps dans la ville que dans leur village, jour et nuit! Se sont les femmes qui font tout le business, les hommes restent à la maison ou aux champs. Dès le plus jeune age, elles apprennent à faire des sacs, des boucles d’oreilles et j’en passe. Mais l’éducation? Le fait de pouvoir choisir un futur différent est très improbable…Nous avons traversé plusieurs villages aux alentours, et nous avons croisé plusieurs école… vident, ou encore certaine où les enfant allaient et venaient comme ils voulaient, pas de profs à l’horizon, des profs, Pourquoi faire? Elles ont deja un métier en main…
J’ai parfois demandé à quelque uns:
-Tu vas pas à l’école?
-Si, si!
-Ben qu’est-ce tu fais la à me vendre tes sacs alors?
-J’ai fini ma classe!

-Mais il est 9h du matin, à quelle heure as tu commencé?
-… … … …

Pas de réponse. Faut pas se leurrer, l’école: ils s’en tapent!

Alors tout change à grande vitesse, les villages deviennent des allée de boutiques « maison », les chemins de terre se transforment en pavés de pierres (plus agréable pour les touristes et les cochons…),

les adolescentes errent dans les rues avec leur biblos à vendre d’une main et le téléphone portable de l’autre, par les vitrines d’hôtels elles regardent leur séries télé préféré,

et vous demandent de l’argent pour les prendre en photo, bref c’est plus ça…

Que faire? Ben pas grand chose, d’un ne pas acheter dans les magasins du centre ville, vaut mieux directement acheter aux villageois et dans leur village, leur marge sera beaucoup plus importante et vous couperez l’herbe sous les pieds de ceux qui en ont deja plein les poches. Rien acheter est aussi pas mal!
De deux, ne pas les prendre pour des malheureux, ils ne le sont
pas! Au contraire ils sont bien plus heureux que nous, ou du moins ils l’étaient avant qu’on ne bouleverse tout.
Le tourisme de masse est vraiment destructeur, plus je voyage et plus je m’en aperçois… Mais pas que ça, le gouvernement vietnamien y fait beaucoup pour entretenir la chose, sans compter cet esprit de la « consommation à outrance » que nous leur apportons à travers le cinéma, la télévision ou nos propres comportements.

Alors que sera Sapa dans 15 ou 20 ans? Sûrement une usine multinationale coté en bourse…
Mais les enfants eux, que deviendront-ils?..

5 réflexions sur « Sapa et ses controverses »

  1. Je vous trouve un peu dur avec Sapa surtout avec ce passage « Pas de réponse. Faut pas se leurrer, l’école: ils s’en tapent! »

    C’est loin d’être le cas.

    1. Cet article date un peu, donc peut-être que les choses ont changé depuis (et tant mieux !), mais à l’époque c’était le cas, et comme dit dans l’article, toutes les écoles étaient vides (ou presque) et à toute les heures, ils préféraient vendre des babioles aux touristes, qu’aller en cours.
      Mais quelques part, vu l’attitude des étrangers, j’arrive à comprendre leur choix…

  2. Disons que ce n’est pas le même niveau de vie. J’y suis allé 3 fois et je n’ai clairement pas le même point de vue.

    Toujours aussi sympa ton site, c’est un plaisir de venir.

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