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Torres del Paine

Torres del Paine

De Punta Arenas je rejoints Puerto Natales, porte d’entrée du parc National Torres Del Paine.
Un parc que l’on parcours en « W » (4 à 6 jours) ou en « O » (7 à 12 jours), et encore une fois, pour pas faire comme tout le monde, j’ai fais un « W » allongé ou un 3/4 de « O », vous ne comprenez pas ?
En fait selon le trekking choisi, le chemin tracé sur la carte forme un « W » ou un (drôle de) « O », voici ce que j’ai trouvé sur le blog de Tora Adventure :

torres-del-paine-o-and-w

Oui je sais le « O » est un peu tiré par les cheveux, mais le « W » est quand même bien visible.
Alors je ne vais pas tout vous expliquer, ni donner trop de détails sur le parcours ou les noms (des montagnes, des campings, etc.), mais vous allez pouvoir apercevoir en photos et au jour le jour, ce sublime trekking.
Une fois payé les droits d’entrée (astronomiques !), le bus vous laisse sur une route de gravier, et de là 2 choix s’offrent à vous pour parcourir les 7Km qui vous séparent de la « vraie » nature, un bus qui vous coûte un bras, ou la marche, devinez se que j’ai choisi ?

Toujours sur ce gravier :

Pour passer les nuits, des cabanons (hors de prix !) ou tente en camping, pour cette deuxième solution, des tentes montées vous attendent si vous ne transportez pas la votre, et il y a certains camping gratuit (sans tentes montées), mais beaucoup doivent être réservée à l’avance (à l’entrée du parc) et en pleine saison, comme maintenant, il se remplissent rapidement, et tout est très vite complet.

En 3 nuits je n’ai eu qu’un camping gratuit. Pour info, j’ai voyagé avec une tente louée à Puerto Natales (4€/nuit).
Première étape, les « Torres », un lac surmonté par 3 pics (tours), je monte la tente dans un camping situé à 5h de marche (d’après ce qu’indique la carte) des Torres, ma demeure prête, j’entame la première marche hors route :

Ce n’était pas facile, un dénivelé énorme, une marche soutenue m’a permit d’atteindre les tours en moins de 3h, malheureusement le ciel n’est pas avec moi.

Pas de photo en fond bleu, même après plus de 2h d’attente sous un vent glacial, rien à faire, les nuages ne quitte pas les tours (alors que le reste du ciel est bleu…)

C’était quand même superbe. Il est temps maintenant, de retourner au camping y passer la première nuit.
Au lendemain, je me presse de prendre le petit-déjeuner, et replier la tente afin d’atteindre la prochaine étape, mais en levant les yeux…

…plus de nuages sur les tours !

Ciel totalement bleu, j’entame la journée de marche en regardant du coin de l’œil ces tours qui me narguent.
Au croisement, je m’arrête, devrais-je retourner là-haut ? Après tout ce ne sont « que » 3h de marche, à part que cette fois-ci j’ai la tente, et d’autres affaires que je n’avais pas sur le dos, que faire ? Oh et puis m… ! J’y retourne !

Il fallait faire vite, car je ne voulais pas dormir au même endroit, et il y avait un sacré chemin pour atteindre le milieu du « W », mais très motivé, une occasion pareille ne se manque pas.

La montée est plus dure, le sac, malgré mon package minimaliste, est bien plus lourd…

Je n’avais que ce petit sac (vêtements + nourriture), impossible d’y faire rentrer le tapis de sol, ou la tente, alors je les attachais avec une corde à l’extérieur. Appareil photo à porté de main, c’est comme cela que j’ai traversé le Torre del Paine.

Ça y est, j’y suis enfin ! Aucun regret, c’est absolument sublime, je me délecte du paysage, et prends bien mon temps pour savourer les lieux. Et là vous allez me dire : « Ben, et les photos ?! Elles sont où ? »
Ah je vais vous faire un peu patienter, les clichés des tours sous ciel bleu sont en fin d’article, ch’uis méchant hein ?

Voici les paysages qui mènent à mon campement numéro deux :

Les trois dernières heures, il a plu, beaucoup, je suis toujours aussi minimaliste, en short, chaussures trouées, avec pour seul protection, un coupe-vent, c’est sûr on me regarde bizarrement, mais ça m’est égale, l’essentiel c’est d’arriver à bon port.

Et malgré la pluie, j’y arrive.
Au camping un tas de routards :
– « Tu as pu voir les tours ? »
– « Oui, ce matin c’était bien dégagé »
– « T’as de la chance, j’y suis monté hier, des nuages partout »
– « Oui, moi aussi »
– « Comment ça toi aussi ?! Tu viens de dire que tu les as vu ce matin »
– « Ben oui, hier ET ce matin »
– « Tu es monté deux fois ? »
– « Oui, hier et ce matin avant de venir ici »
– « Tu es monté deux fois aux tours en moins de 24h ?!? »
– « ……………..oui »
Ils me regardent tous avec des yeux ronds, puis avec un sourire en coin ajoutent :
– « Mais oui, bien sûr, 2 fois… »
Un peu surprit, je leur montre les photos de la veille et de la matinée sur le 7D. Ils écarquillent les yeux encore plus, je ne comprends pas trop leur étonnement sur le coup, ok c’est dur, mais loin d’être surhumain. Bon après tout, tant mieux si je passe pour un king du trekking.

C’est la pleine saison, alors même si mes photos ne vous le montrent pas, il y a du monde, beaucoup. Cela se croise et re-croise, il faut parfois patienter dans les chemins trop étroits, impossible de rester seul plus de trente secondes.
Pour une telle beauté, c’est compréhensible. Allez, passons aux photos de la troisième journée, vous allez vous apercevoir que les nuages vont doucement prendre le large :

C’est ici, près d’un glacier, que je vais passer ma troisième nuit, et c’est aussi la fin du « W », mais comme dit plus haut, j’ai fait un peu plus, alors au lieu de seulement me poser, j’ai installé la tente, pour reprendre la route plus au Nord, afin de voir ce glacier de plus haut.

La fatigue commence à faire surface, mais je tiens toujours les 12h de marche par jour, et mes pieds remplis de terre en sont témoins.

Quatrième journée, à cette étape les randonneurs prennent un bateau pour revenir au point de départ, mais vu le prix du billet,  je décide de rentrer par le Sud-Ouest à pieds.

C’est ici que l’on prend le bateau, en passant je parle à un groupe qui me demande :
– « Tu es de quelle nationalité ? »
– « Français »
– « Français ! Vous êtes tarés les français ! »
– « Ha ha, pourquoi ? Pas plus que la moyenne »
– « Tu plaisantes ?! Il y a une rumeur qui dit qu’il y a deux jour un frenchy est monté deux fois aux Torres en moins de 24h ! »
– « Euh… Je crois que le taré, c’est moi… »
– « ……………………….. »
Et bien, ça a vraiment marqué les esprits, et même en plein parc national, l’information s’est vite rependue…

Je reprends la route, tout fier (et orgueilleux) d’avoir, pendant un temps, été un sujet de conversation.

Les décors sont somptueux, aucun regret sur le fait de rentrer à pieds, une merveille, et qui plus est, comme tout le monde prend le bateau, je suis seul, je vous jure ! Seul pendant presque 4h, chose totalement impossible dans le reste du parc, un vrai bonheur.

Seul sur la route

Voilà, c’est ici que le bus vient me chercher, ici que se fini cet inoubliable trek.

Sur le chemin du retour, les paysages sont toujours aussi stupéfiants.

De retour à Puerto Natales, je suis seul dans le dortoir, quelle joie !
Malheureusement vers 22h00 la porte s’ouvre, une américaine d’origine Russe me balance :
– « Hello ! Je viens d’arriver du parc national, quelle beauté ! »
– « Oui, moi aussi »
– « Tu en reviens, juste là ? »
– « Oui, il y a quelques heures »
– « C’est beau, hein ? »
– « Superbe »
– « Dommage que parfois les tours soient cachées par les nuages »
– « C’est vrai, il faut avoir de la chance »
– « Ou être taré ! »
– « Taré ? Je ne comprends pas »
– « On m’a dit qu’il y a un français qui a monté deux fois les Torres en moins de 24h, et tout ça pour les voir à nouveau, mais sous un ciel bleu »
– « …………………………………je pense que ce taré est devant toi »

Pour finir, il est vrai qu’entre le bus (et le bateau, pour ceux qui le prennent), les droits d’entrée, et les campings, ça revient cher, surtout qu’en été (décembre, janvier, février) on se marche presque dessus, mais même avec tout ça, cela reste une étape immanquable en Patagonie, alors si vous passez dans le coin, n’hésitez pas !
Maintenant vous allez me dire : « Et les photos des Torres sous ciel bleu alors ?! Elles sont où ? », les voici, mes chers lecteurs, les voici :

11 réflexions sur « Torres del Paine »

  1. Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas laissé de commentaire mais je suis toujours tes aventures avec grand plaisir (pour moi tu restes le king indétrônable du bagpack, et du treck aussi maintenant lol)
    C’est absolument sublime, quels décors somptueux! Merci de nous faire voyager sandro^^

  2. Ça valait le coup d’y remonter !!! Elles sont splendides sous ciel bleu ces Torres ! HeArT d’ailleurs toutes tes photos sont splendides. Bravo et bonne route en Afrique…

  3. Bonjour Sandro !
    Je relis certains de tes posts en preparation de mon treck en patagonie :) !
    Je ne trouve pas sur ce site, mais aurais-tu déjà fait une video ou un post sur ce que tu as dans ton sac de minimaliste en voyage long terme vs en treck/ballade, les chaussures pour marcher 12h par jour, etc (meme si ells sont trouées maintenant, ells ont dû bien vivre je suppose, haha !) ?
    Beaucoup de gens donnent leur avis alors qu’ils voyagent avec trois valises par personne, mais toi j’aimerai bien savoir ce que tu transporte pour que j’ai une « feuille de route idéale » !

    P.S. Tu as réussi à avoir un nouvel ordi après qu’on t’ai vole l’ancien ? Ou tu vas dans des cyber cafés ?
    Merci à toi, et bon courage !
    Ange

    1. Bonjour Ange,

      Tu veux savoir quel sac, celui que je prends pour ce genre de trekking (le reste je le laisse à la Guest) ou mon sac de voyage de tous les jours ?
      Pour le premier, c’est simple :
      – Un linge de change de chaque partie (short, chaussettes, caleçon, t-shirt)
      – Coupe vent (type Kway)
      – Polaire
      – Appareils photo + Batterie
      – Bouffe ! Beaucoup !
      – Et pour ce trek, tente et sac de couchage (loués)
      Pour le sac de voyage de tous les jours, ça ne change pas beaucoup :
      – 3 caleçons
      – 3 paires de chaussettes
      – Un short
      – 2 t-shirts
      – Un t-shirt manche longues
      – Trousse de toilette avec mini serviette
      – Coupe vent
      – Polaire
      – Appareils photo + batteries
      – Ordinateur + câbles + DD externe
      – Petits accessoires pour mon matériel photo
      – Petit parapluie
      – Et toujours un peu de bouffe !
      Voilà, ça suffit largement, et si tu n’as pas de blog, ou que la photo ne t’intéresses pas, tu peux en enlever la moitié ;)

      Pour l’ordinateur, tu n’as pas suivi la Page Facebook de l’époque, mais je l’avais signalé. En fait j’ai fait un crowd founding, et entre ma famille et mes lecteurs, j’ai pu en racheter un ! Oui, je suis chanceux ;-)

      Voilà, A+

  4. wouah,wouah,wouah….
    complètement par hasard au fil des images qui défilent sur mon écran du boulot, je suis tombée sur tout ça.. c’est MAGNIFIQUE…
    MERCI de nous le faire partager

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