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Giboulées de mars en …juillet

Giboulées de mars en …juillet

Avant de quitter Banff (et l’Alberta), faisons un petit tour à quelques kilomètres plus au Sud, pour rejoindre le canyon Johnston.
Pratiquement un parcours bétonné tout le long, même si ils ont su préserver une « harmonie » avec le lieu, j’ai trouvé assez bizarre de parcourir tout un canyon sur des passerelles…

Comme vous le savez sans doute, au Canada tout doit écrit en anglais ET en français, les « bonnes » traductions sont en fait …rares. On trouve de tout, du décalé, du farfelu, du mauvais, ou des très drôles, mais aujourd’hui, c’est une première. Un mot qui n’a pas à être traduit, traduit quand même… Attention vous êtes prêt ? C’est ici :

Ils ont dû se dire « Pas possible que ‘canyon’ s’écrive pareil, on doit trouver autre chose », alors ils l’ont écrit en espagnol ! Incroyable…
La route qui mène au parc national de Yoho est surprenante, je me force à ne pas m’arrêter toute les cinq minutes. Chaque kilomètre avalé est un régal pour les yeux.

Une fois sur Yoho nous grimpons au lac Emerald, pour voir un (autre) lac turquoise, mais aussi des coquelicots géants ! Plus gros qu’un poing…

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Un petit tour au parc national Glacier, puis en route pour Revelstoke. Entre temps nous avons décidé qu’il fallait faire une pause, histoire de planifier un peu plus (voyager en voiture demande plus de préparation que le voyage « sac à dos ») et puis aussi pour peaufiner notre monture afin de ne pas avoir de mauvaise surprise (au milieu de la Vallée de la Mort par exemple…). Nous optons pour le plus logique : Kelowna (vous vous rappelez, le verger de cerise), la veille j’ai envoyé un email à la patronne, Christine, qui m’a, sans sourcillé une seconde, offert sa bienvenue.

Notre programme était donc de visiter le Parc Revelstoke pour 2 ou 3 jours, puis rejoindre Kelowna, tranquillement. On aurait planté notre tente quelque part, cela n’aurait posé aucun problème. Oui sauf que cela ne s’est absolument pas passé comme ça…
En plus d’avoir parlé mécanique avec le garagiste (cf. article précédent) nous avons aussi discuter voyage et paysage, quand je lui ai dit que nous passions à Revelstoke, il m’a vivement conseillé, vu que nous avions un véhicule, de faire le « Meadows in the Sky Parkway » :
– « Qu’est-ce que c’est que ça ?! »
– « Une route en pavés de 26Km qui vous emmène de 400m d’altitude à 1500m »
– « Ouha !.. »
– « La route est étroite, pas facile à conduire, mais de la haut, vous aurez une vue imprenable sur les montagnes environnantes, vraiment : à ne pas manquer ! »
– « Je note »
Alors vous pensez bien, dès notre arrivée à Revelstoke nous nous sommes empressé de grimper cette route. C’est vrai que les virages sont impressionnants, au plus des angles de 45º, d’ailleurs les caravanes, ou tout autres gros gabarits, ne sont pas autorisés à franchir ces pavés. En haut une vue incroyable nous attendait, mais pas que, aussi de la neige au sol (nous étions fin juillet) et …un indien de métal.

Il n’est pas aisé de marcher avec cette poudreuse fondante, alors je laisse Hihi derrière pour partir repérer les lieux, un petit trek serait pas mal en suivant la montagne.

Je profite -largement- des paysages, devant moi le ciel est bleu, une nature à vous faire exploser les pupilles, je note aussi quelques chemins en passant, il est temps de rejoindre Hihi et prendre une décision pour le reste de la journée.

Mais en me retournant je me retrouve face à ça :

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Arrivé à la hauteur de ma chère Taïwanaise :
– « Euh, ce n’était pas là ça en arrivant ? »
– « Non, je ne pense pas… »
– « Ça vient par ici, non ? »
– « Ça a l’air… »
– « M… ! »

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Première goutte reçu sur l’épaule, c’est pas vrai ! Il faisait si beau ! La pluie s’intensifie rapidement, on repart en sens inverse, il faut atteindre la voiture le plus rapidement possible.

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À peine la porte claqué, c’est une pluie torrentiel que l’on entend tambouriner, la carrosserie fait un vacarme de tous les diables. Le vent s’y met aussi, les branches se tordent, les arbres balancent, en dix minutes nous sommes passé du paradis à l’enfer… Il faut partir, être au sommet d’une montagne avec un temps pareil n’est pas très recommandé… Nous prenons la route, cette même route difficile, étroite et taillée en pointe. Ce n’est plus « du vent » mais une véritable tempête, les branches volent, même des rochers dégringolent, ouha et maintenant la grêle ! La visibilité devient un problème, mais pas que, maintenant ce sont les arbres qui volent ! Un coup de frein de dernière minute nous évite un choc avec un tronc, qui passait par là… Ça y est on aperçoit la guérite, les 26 kilomètres (de folie) sont terminés. Mais le mauvais temps lui ne s’essouffle pas, mais alors pas du tout ! On ne se voit pas poser la tente avec ce vent, et même si la grêle a stoppé, la pluie est toujours aussi virulente. Rhaaaaa ! Que faire ?
Tant pis, on n’en visitera pas plus, c’est décidé nous prenons la route pour Kelowna dès maintenant, au moins là-bas nous avons un toit ! Mais il y a tout de même 200Km en plus, et ce n’est pas de l’autoroute… Après trois heures à suer derrière le rythme effréné des essuie-glaces, nous touchons enfin au but.
Nous pouvons apercevoir Christine et Joan (son amie) à travers les fenêtres de la maison, un peu hésitant je tape à la porte, après tout nous ne devions arriver que dans quelques jours.
– « Sandrooooooo ! » elle se jette dans mes bras
– « On ne vous dérange pas ? Désolé, mais il y a eu un contre… » pas le temps de finir ma phrase, elle me coupe :
– « Pas de problème, votre chambre est prête »
– « Déjà ? »
– « Dès que nous avons reçu ton email, nous avons préparer le lit, il n’y a plus qu’à poser vos affaires »
–  » Merci, merci infiniment… »
Et nous voilà de retour au bercail sans doute le seul endroit au Canada où je me sens « comme à la maison ». Maintenant, nous sommes à l’abri, on peut aisément se reposer et ainsi, passer aux choses sérieuses.

10 réflexions sur « Giboulées de mars en …juillet »

  1. C’est des moments qui font partie d’une vraie aventure avec l’imprévisible au coin de chaque sentier ,des fois on gagne ,des fois on perd mais c’est toujours LA SURPRISE.
    Vous avez trouvé une dame extraordinaire qui vous a très bien intégré dans son milieu et des personnes de cette valeur ça vaut bien son pesant d’or tellement il est rare d’en rencontrer.
    J’attendais ces news pour connaître la suite de l’aventure du pneu usé mais bon ….la prochaine fois.

    Gros bisous mes p’tits ,ciao,ciao

  2. Coucou, cest clair que cest impressionant!…par contre magnifique photo avec la tempete qui arrive…le reste est aussi magnifique, ca donne envie dy aller…joyeux noel (en retard) et tres bonne annee a tous les 2!

  3. Et bien tu as bien de la chance de te retrouver face à « ça », j’imagine que tu as pris une belle bouffé d’air.
    En faites les asiatiques, ils voyagent un max! On en voit « partout » sur tes photos :) (sans offenses ^^)

    1. La chance, euh… Côté beau temps ok, mais côté tempète, on n’en menait pas large :p

      C’est vrai qu’il y a un certain nombre d’Asiatiques au Canada, d’ailleurs je voyage avec l’une d’entre eux depuis presque 6 ans lol

  4. Bonjour, je tombe sur votre blog par hasard, cherchant des témoignages de voyageurs en Inde. Dites, vos photos sont encore plus belles aujourd’hui qu’à l’époque du voyage au Rajasthan… Vous vous êtes amélioré ou bien vous avez changé de matériel?
    merci pour ces belles images, tout ça nous fait réver, nous partons pour l’Inde dans 15 jours !

    1. Bonjour Sandra,

      Ha merci ! Ça doit être la pratique, car c’est exactement le même matériel ;-)
      Avec plaisir pour les photos, et bonne route !

      Pour info, nous sommes de-nouveau en Inde lol

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