Après une grosse heure, le bateau atteint les côtes de l’île St Martin, nous sommes maintenant à l’extrémité Sud-Est du pays

Nous optons pour aller de l’autre côté de l’île (à pieds bien sûr), pour trouver des « bungalows » moins chers, et plus tranquilles. De toute façon l’île n’a pas d’électricité, tout marche au générateur, alors Nord, Sud ou Ouest, ce n’est pas bien grave.

C’est au « Resort » Sheemana Pereye que nous poserons nos sacs, c’est tranquille, basique, et dans notre budget.

Les prix varient un peu à la tête du client. Un couple bangladais vient taper à notre porte :
– « Bonjour, vous allez bien ?! »
– « Euh, oui merci… Et vous ? »
– « Très bien ! Nous sommes en voyage de noce, on vient de Dacca »
– « Ok, profitez bien ! »
– « Ça fait plaisir de vous voir, nous étions les seuls clients jusqu’à présent… Les hartals ont freiné le tourisme »
– « Oui c’est vrai… »
– « Nous avons tout négocié depuis Dacca, ça valait vraiment le coup ! »
– « Ok… »
– « Par exemple, je ne devrais pas vous le dire, mais nous avons le même bungalow que vous et pour seulement 2500T ! »
– « Comment ça ‘seulement’ ? »
– « Ben oui, c’est 4000T normalement »
– « 4000T ! Mais non, nous payons seulement 800T, et j’ai négocié moins de 30 secondes ! »
– « Quoi ?! »
Sa femme le regarde avec de gros yeux…
– « Mais ils m’avaient dit que c’était une affaire… »
– « C’est toujours mieux de négocier sur place. Mais ne vous en fait pas pour le prix, ce qui est fait, est fait. Profitez de vos vacances »
– « Oui, c’est vrai… Ok, ben à plus tard alors ? »
– « Ok, bonne soirée »
Je me suis aperçu (trop tard) que je venais de lui gâcher son délire, comme quoi même les locaux se font avoir…

Nous sommes à deux pas de la mer, profitons-en pour admirer le soleil de coucher.

Bon il a fait chaud cette nuit, très chaud, et vu que le générateur ne fourni que quelques heures de courant, dur de faire sans ventilateur…
Je pensais que ces quelques jours seraient restés en mémoire pour la beauté des paysages, ou pour cette nature incroyable que l’île nous aurait offert, mais non… D’un l’île n’a vraiment rien de spéciale (et on a fait tout le tour ! Près de 5 h…), mais surtout mon Canon 7D a lâché ! Oui !
Et c’est ça qui me marquera le plus… et de le loin !
Pour les yeux avertis, vous avez pu voir que sur les derniers articles, la MAP (mise au point) n’était pas toujours au top… Ben en fait il commençait déjà à buger… Mais sur l’île, il ne voulait plus faire la mise au point du tout ! Oui, ici, au milieu de nulle part ! Les boules… Heureusement, j’avais toujours le 40D sous la main… Donc à partir de maintenant, et pour quelques mois, les clichés viendront d’un 40D, le temps que j’arrive à faire réparer le 7D sans que cela me coûte un bras…
J’ai toujours aimé la qualité du 40D, donc ce n’est pas la pire des épreuve, mais bon c’est quand même moins « efficace » que le 7D… Ok, ok, j’arrête de me plaindre, voici quelques clichés de l’île :

Je ne sais pas si c’est la pêche intensive, ou autre, mais le nombre de tortues mortes sur les plage était impressionnant, pratiquement tous les 100 mètres.

Je reprends doucement la main avec le 40D, quelques tests :

À marée basse, ils « cueillent » une sorte d’argile à coup de barre à mine

Mais Hihi en a marre de marcher…

Alors nous nous posons 5 minutes pour les admirer déplacer les bateaux fraîchement goudronnés (afin de renforcer l’étanchéité)

Tout un art

Belle araignée sur le bas de notre porte

St Martin est un île tranquille, paisible, rien de spécial, mais tellement agréable pour se reposer, et comme toujours les Bangladais sont là pour faire le spectacle.
Il est temps de reprendre le bateau pour Cox’s Bazar.

Notre dernier soir au Sud du pays, et sur le menu nous tombons sur… de la poutine ! Il y a encore quelques mois, je ne savais même pas ce qu’était une Poutine, et aujourd’hui nous trouvons ce plat Québécois au fin fond du Bangladesh !

Reprenons le bus pour Dacca rejoindre notre dernière (et plus incroyable) étape dans ce pays : Les Sundarbans