Il fait nuit à notre arrivée à Cox’s Bazar, le bus nous laisse sur un gros boulevard, on peut voir l’océan d’ici. Mais nous ne savons pas où nous sommes exactement, au centre ? Et si non, à combien de kilomètres est le centre ?
Un chauffeur de rickshaw nous aborde :
– « Je vous emmène ? »
– « Pour combien ? »
– « Euh… 20T »
– « Ah non, ça va aller… »
– « Ok, gratuit »
– « Gratuit ? »
– « C’est un plaisir d’amener des étrangers dans mon pays, venez ! »
– « Sûr ?! »
– « Oui ! Et c’est sur mon chemin »
Bon, nous montons à bord, il stoppe à un hôtel au centre ville, plutôt bien situé, les chambre sont splendides et avec …l’air conditionné ! Des années que nous n’avions pas eu autre chose que des ventilateurs !
– « Combien ? »
– « 20US$ » bien que ça ne soit pas si cher, c’est au dessus de notre budget, mais comme d’habitude, je tente :
– « Trop cher, 10 »
– « Non, pas possible monsieur »
– « Et si je signe pour trois nuits ? »
– « Ok pour 15 »
– « Non, notre budget c’est 10, pas plus »
– « Non, désolé… »
– « Ok, pas de problème je vais chercher ailleurs »
Je n’ai pas le temps de faire 2 pas à l’extérieur que le patron me rattrape, pour me dire « Ok pour 10US$ », je suis assez surpris, vu le standing de l’hôtel je négociais plus par habitude/jeu que pour un réel résultat, mais bon, tant mieux pour nous, et 3 nuits avec climatisation !
En prenant mon sac pour monter dans la chambre, je vois le chauffeur de rickshaw discuter avec le boss, qui lui fait « non » de la tête. Il part en claquant la porte, la course « gratuite » ne devait pas tellement l’être, il devait s’attendre à une commission de l’hôtel, mais avec un prix aussi bas, difficile de partager…
Le lendemain nous apprendrons le pourquoi de ces prix au rabais, la clientèle se fait rare, très rare, la raison ? Hartal ! Oui encore ! Il y en a tellement cette année que les gens ont peur de rester bloqué sur la route, ils n’ont que le week-end, pas possible d’arriver le mercredi en disant à son boss : « Désolé pour les 2 jours de retards, il y a eu un hartal surprise… » bref, donc les prix dégringolent, nous avons croisé un Bangladais (il vit aujourd’hui en Angleterre) qui a négocié un hôtel 5 étoiles, genre le Sheraton du coin pour 50US$ la nuit ! Avec piscine, gym, jacuzzi dans la chambre, petit-déjeuner inclus (buffet), ok c’est hors budget pour nous, mais 40Euros pour un 5 étoiles, c’est quand même une très bonne affaire !
Comme le titre l’indique, c’est ici que se trouve la plus longue plage (naturelle) au monde, mais franchement à part la longueur rien de vraiment spécial… Je n’ai même pas de photo de jour (pas très inspirant), on a préféré y retourner pour le couché de soleil, mouais… Je vous laisse seuls juges :

Hihi était la star des lieux, tout le monde voulait être encadré avec elle…

Bon ben voilà pour la plage…

À part ça pas grand chose ici, c’est plutôt une station balnéaire, avec une lignée d’hôtels interminable.
Nous apprenons qu’il y a une petite île à aller voir, pour quoi pas ? Son nom : Maheshkhali
Sur la petite barque à moteur, nous traversons le port et ses bateaux au look « pirate »

Sur place, bon je ne veux pas faire la fine bouche… Mais pas vraiment grand chose à voir non plus.

Chose étonnante, nous sommes près de la frontière Birmane, et certaines femmes porte le « Thanaka » comme au Myanmar, vous vous souvenez ? La pâte qu’ils s’étalent sur le visage (si vous avez oubliez, un article pour vous rafraichir la mémoire >>> ICI )
Nous nous essayons au temple du coin, mais encore une fois : Bof…

Heureusement, et comme d’habitude, ce sont les gens du coin qui font le « spectacle ». C’est leur accueil, leurs sourires qui nous fait ne pas regretter d’être ici, en ce baladant ont tombe sur une fabrique de glace, ou plutôt de glaçons géants, frigo à l’ancienne :

Salle de congélation :

Sous les plaque de bois (ou j’ai faillit me casser une jambe…) des caissons de métal que l’on rempli d’eau :

Puis 18h plus tard :

Et hop un gros glaçon :

Directement de la fabrique au tuk-tuk :

En général, cela sert à garder le poisson au frais, espérons que cela ne finisse pas au fond d’un verre de coca….
De retour c’est marée basse :

Pour atteindre la rive, ils accumulent de petites barques, les installent en file indienne, et contre un petit paiement nous avons le droit de circuler sur ce pont de fortune, et éviter 50m de vase…

Cox’s Bazar ne nous laissera pas un grand souvenir, ce n’est pas grave, notre ultime but pour cette partie du pays est une autre île, bien plus éloignée celle-ci, et il faut un bien plus gros bateau pour l’atteindre, il paraît que c’est la perle du Bangladesh.
Dans le prochain article nous vous emmènerons donc sur l’île St Martin.