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Retour au Japon, et découverte de Gifu

Retour au Japon, et découverte de Gifu

Quelque temps avant d’aller au Myanmar, nous étions de passage à Taïwan. Au cours d’une conversation anodine, Hihi parle du Japon, un pays qu’elle rêve de découvrir de par la proximité avec la culture taïwanaise, mais aussi de toute ces fois où je lui ai rabâché les oreilles avec ce pays !
– « Tu voudrais aller au Japon ? »
– « Oui, mais la vie y est trop chère… Je ne peux pas me le permettre… »
– « Bah, cela te dirais d’y avoir une expérience ? »
– « Quelle genre d’expérience ? »
– « Travailler dans une brasserie de saké, une brasserie familiale et traditionnelle, tu pourrais alors visiter une partie du Japon gratuitement, puisque en échange tu es nourrit et logé. »
– « Vraiment ?! Ok, cela me dit bien ! »
Je n’étais pas avec elle lors de cette conversation, mais dès son retour :
– « Cela te dirais de retourner au Japon ? »
– « Bien sûr, tu le sais, mais niveau finance là bas, ce n’est pas Taïwan ! »
– « Et si je te disais que nous avons que l’avion à payer ? »
– « Quoi ?! »
Puis elle m’annonce la nouvelle, et bien sûr j’accepte avec plaisir !
Nous voici à Osaka (cet article, comme les autres est écrit avec un certain retard, nous ne sommes plus au Japon et depuis un moment, donc pas d’inquiétude !), mais nous devons rejoindre Nagoya, pour ensuite rejoindre Nakastsugawa (ouf !). Nous prenons les options les moins chères pour nous déplacer, 2 bus et 4 trains au total… Je le précise, car il y avait bien plus simple (un bus, un train) mais aussi bien plus cher ! Le Japon coute un bras ! Et avec la conjoncture actuelle, et donc le Yen au plus bas, les prix ont flambé.

Rien que ce trajet nous a couté 60€ chacun, soit une semaine de voyage (tout compris) dans un pays d’Asie du Sud-Est… Nous arrivons à destination vers minuit, le boss (Koji) vient nous chercher à la gare, il faudra une demi heure de route à travers les montagne pour enfin atteindre la « brasserie ».
Il parle chinois couramment, en fait ses deux premières femmes étaient Taïwanaises. En revanche son anglais est très basique, mais cela suffira largement. Il nous présente notre chambre, qui est en fait dans une maison séparée (juste pour nous !), et là grosse surprise, c’est une chambre traditionnelle, avec les portes coulissante en papier, comme dans le temps, un mot : superbe !

Plus de photos des lieux à venir dans les prochains articles

Pas le temps de trop discuter, il se fait tard et nous sommes exténués :
– « Bon, et pour demain, à quelle heure on attaque ? »
– « Demain pas de travail, j’ai des rendez-vous dans la ville de Gifu. »
– « Euh ok… »
– « Mais si vous voulez je vous amène avec moi, vous visitez, et le soir on dine ensemble. »
– « Vendu ! »
Après une bonne nuit passé sur des tatamis chauffant (et oui, la nuit les températures descendent en dessous de zéro. Pour info c’était en décembre/janvier), nous rencontrons pour la première fois « obāsan » la mère du patron, et la « super mamie » de la maison. Une femme de 77 ans pleine d’énergie, qui fait tout fonctionner dans la maison ! Elle cuisine, fait le linge, le ménage, la vaisselle, déblaye la neige, et le tout avec le sourire ! J’en parlerai plus dans un prochain article.
Ce matin elle nous a préparé un menu gargantuesque, on s’est imaginé que c’était pour nous souhaiter la bienvenu, mais en fait non… Tout les matins, midis et soir seront aussi copieux !
Presque trois heures de route nous sépare de Gifu.

Une fois arrivés, Koji nous montre l’office du tourisme, et nous demande de le rejoindre vers 19h00.
Nous en profitons largement, il fait beau, et les paysages sont à couper le souffle. Tous les souvenirs japonais reviennent à la surface, c’est toujours aussi beau, toujours aussi unique, nous sommes ravis d’être là, les photos maintenant :

Les femmes viennent prier ici pour avoir un enfant, ou donner une protection à leur bébé

Nous sommes sous le charme de la ville, mais l’heure tourne et il est temps de rejoindre le centre.
Koji arrive en même temps, il nous présente d’autres maîtres brasseurs en nous glissant à l’oreille : « C’est un diner d’affaire, je les ai persuadé des vous accueillir à notre table. En général, le femmes ne sont pas admises… »
Hihi fait les yeux ronds, alors je demande :
– « Mais si vous voulez on va manger de notre côté, pas de problème, puis on se rejoint plus tard. »
– « Hors de question ! Vous allez voir c’est un très bon restaurant, haut de gamme, et maintenant vous êtes invité, pas de changement possible. »
Bon alors dans ce cas… Effectivement c’est un restaurant traditionnel, nous sommes accroupis pour manger. Les différents plats sont très raffinés, la plupart sont une première pour nos papilles.

notre "boss"

À table personne ne parle anglais, pourtant certains le comprennent, mais on est au Japon et le japonais est de rigueur, spécialement dans ce genre de rencontre, je ne vais pas leur jeter la pierre.
Nous rentrerons rassasiés, de nourriture bien sûr, mais de découverte, surtout. C’est vraiment un réel plaisir de retrouver ce pays, j’en suis toujours aussi amoureux.
Demain premier jour de travail, le levé est prévu à 7h00, qu’est-ce qui nous attend ?

29 réflexions sur « Retour au Japon, et découverte de Gifu »

  1. Salut Sandro!

    Quel beau pays en fait, les photos dégagent une sérénité que l’on voit rarement ailleurs. Un calme apaisant en quelque sorte. Et ce diner d’affaire! Wow! Loin de ce que l’on peut vivre ici (et je peux t’assurer que j’ai dû m’en taper quelques-uns de ces diners d’affaires dans mon ancienne vie!!!).

  2. Ouahou, superbes photos comme d’hab… J’y étais en février et j’ai déjà envie d’y revenir…
    Pour les petits budgets, il est également possible de faire du woofing là-bas! Pas encore testé, mais j’imagine que ça vaut vraiment le coût!

    1. Alors pour le woofing au Japon, je déconseille !
      En Australie, en général, tu travailles 3 à 4h par jour et en échange tu as un logement, les repas, et souvent le boss te fait découvrir les environs. Mais au Japon…
      C’est du 9 à 10h de travail par jour minimum, pour un lit en dortoir, et souvent les repas ne sont pas inclus !
      Aujourd’hui le woofing est devenu « trop » populaire, il y a un tas de fermiers qui se frottent les mains sur notre dos (même en Australie), ils ont de la main d’œuvre gratuite, et s’en gavent excessivement. C’est vraiment dommage, parce-que au départ c’est une super idée, mais c’est devenu le coin des profiteurs…
      Il y a heureusement, encore des tas d’endroits où cela reste une super expérience, mais il faut bien y regarder à deux fois.

  3. Au-delà de tes photos d’une extrême qualité ( je vois que tu commences à maitriser l’ouverture 1.2 ) ,bien plus important que le partage de ce superbe repas et bien au dessus de cette sensation de bien être tes images de nature et de feuilles mortes me transportent ,malgré moi, vers de la fraîcheur , de la sérénité ,vers une impression de jamais vu ,une empreinte de renaissance comme si l’homme n’était pas encore arrivé ou bien parti depuis plusieurs siècles, des images qui viennent niveler, apaiser les agressions quotidiennes, difficile à décrire avec une paire de mots couchés sur une feuille blanche mais c’est tout ce que j’ai trouvé pour
    essayer de te traduire cet effet « opium » à base de couleurs chaudes dans le froid de ce terroir.

    Je reste , tout de même, très sensible à l’extrême grandeur de l’accueil qui vous a été réservé
    a la magnificence de ces belles porcelaines pleines de ces parfums Nippons dont on a rarement l’occasion de savourer en Occident….Bref tout ceci est grandiose dans ton reportage
    sauf que moi : c’est la zénitude monocorde et silencieuse qui s’en dégage, l’absence de
    cliché de misère et de moiteur qui ont le plus décrassé mes vieux neurones Européens.

    Bisous Mino …………bisous

    1. Salut Papa,
      tu as reconnu l’ouverture 1.2, hein ! Mais franchement à cette époque je ne le maitrisais pas du tout ! Combien de fois j’ai shooté pour rien ! Les photos devenaient trop lumineuses, pas de contrôle sur l’auto-focus, j’ai même cru que l’objectif avait un problème. Mais non, le problème, c’était moi… C’est comme si du jour au lendemain, on te met à bord d’une F1, même si tu sais conduire, c’est pas la même ! Très difficile à maîtriser, en tout cas pour moi.
      Aujourd’hui ça va mieux, j’ai compris les règles ;-) mais il va falloir encore un peu de temps pour avoir un total contrôle.

      Je suis ravis de t’avoir donné un regard différent sur ce pays, que j’ai aimé dès la première minute.

      Bise.

  4. Tres belle serie… j’aime les photos du Japon pour cet espece de vide qui se degage de la nature, des couleurs ou des symboles, je ne sais pas trop. Et meme s’il y a des gens, les couleurs de l’hiver donne un ton un peu different du reste de l’Asie!

    1. Merci l’ami.

      Tout à fait, je sais que le Japon fait entière partie de l’Asie, mais pourtant il y a quelque chose de différent, que j’ai trouvé nulle part ailleurs sur ce continent…

  5. Difficile de faire un commentaire tout aussi touchant et vrai que celui de papa! Mais au-delà de tous ces mots, je crois que ce commentaire se veut le résultat de ce que toi et Hihi fassiez de mieux, c’est à dire voyager et nous faire découvrir sans la moindre prétention la face cachée de la vie.

  6. Magnifiques photos! La série sur les érables (Acer) est très réussie!… Pour ceux qui voudraient voir les mêmes, il y a les merveilleux jardins Alber Khan à Boulogne Billancourt. Le jardin japonais y est très réussi, et très dépaysant surtout en automne.
    Et là, tes photos de nourriture m’ont donnée l’eau à la bouche, et un tour au resto japonais ou coréen sera une de mes priorités à mon retour à Paris!

  7. tu es un super photographe, des choses si simples deviennent sous ton regard d’une magnifique beauté!!! congratulation!! Pascale

  8. Rho les érables japonais, qu’est-ce qu’ils sont beaux!
    Dis, juste par curiosité, comment t’as eu connaissance de ce bon plan? Je trouve ça excellent, quelle expérience! allez zou, je file lire en détail des posts suivants que j’avais juste parcourus rapidement :)

  9. Quel bonheur de découvrir ce soir votre Grand voyage !!
    cela fait rêver !!icic il pleut et nous sommes en août alors merci de me permettre de voyager avec vous avant la reprise de mon travail … je vais devenir accro ….
    bises… de bretagne

    1. Bonjour Pascale, et bienvenue sur TetedeChat.com alors ! ;)

      Merci pour les compliments, cela me touche (et à chaque fois !). Sinon pour le temps, j’ai vécu 3 ans à Lorient, comme je vous comprend…

      Bise aussi (mais du Canada).

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