Brasilia
Cette année là, entre la venue de ma sœur, le vol pour l’île de Pâques, et d’autres petites choses, j’ai dû suivre un itinéraire un peu trop « pressé » à mes yeux, c’est tellement bon d’aller doucement, prendre son temps, savourer les choses. J’ai donc, malheureusement, eu à faire pas mal de choix depuis la Colombie.
Mon but était donc, de revenir au plus vite dans ces pays que j’avais trop vite traversé, remonter par la côte Ouest de l’Amérique du Sud. Après Cordoba, je pensais rejoindre le Nord du Chili, puis le Pérou, l’Équateur, et la Colombie, mais c’était sans compter sur ‘El Niño’, ce phénomène atmosphérique qui engendre un tas changement climatique, dont celui d’amener des trombes d’eau, là où normalement, il ne tombe rien. Et cette année, même dans le désert d’Atacama (Chili) réputé pour être le plus aride au monde, il pleuvait ! Et pas qu’un peu ! Des villages se sont retrouvés à faire face à des coulées de boue, un tel déluge dans ce coin du monde n’était pas arrivé depuis les années 50 !
Bref, il me fallait changer les plans… Au lieu de remonter par la côte Ouest, je le ferai par l’Est, donc retour au Brésil.
Après quelques jours chez mon ami au Paraguay, histoire de reprendre des forces, une avalanche de bus m’attendent pour joindre la capitale brésilienne, Brasilia. Le dernier bus à eu trois heures de retard, pourquoi ? Parce-qu’un des voyageur se promenait avec 5Kg de cocaïne avec lui, comme ça, dans un sac en plastique posé au dessus de son siège, vu que la police contrôle tous les 100km, il n’est pas passé à travers les mailles du filets. Mais surtout, grâce à lui, ils ont fouillé le bus de fond en comble, histoire d’être sûr qu’il n’y en avait d’autre planqué quelque part, et quelle heure était-il ? 2h du matin… C’était vraiment appréciable (sarcasme).
À peine arrivé, je m’en vais …dormir, ben ouais. Puis découverte de la ville :
Ici la plus fameuse des tour de télévision du pays, à mes yeux pas de quoi en faire un fromage, mais c’est d’ici que vous pouvez observez la ville comme sur la photo ci-dessus.
Alors il faut savoir qu’ici rien n’est comme dans le reste du pays, les bâtiments, l’architecture, la disposition des parcs, et des rues ! Car même ça, ils ne l’ont fait ‘normalement’, le centre ville a, vue de haut, une forme d’avion, avec dans la ligne au milieu des parcs et bâtiments gouvernementaux, et ses ‘ailes’ sont les avenues de la ville, avec des noms de fou, genre SRTVS 701, SQS 409, CLS 211 ou encore EQS 307/308. Afin de bien comprendre comment ça marche, voici un plan de la ville, ainsi que quelques schémas explicatifs :
Vous ne comprenez toujours pas ? Ne vous inquiétez pas, même si je n’ai pas vraiment essayé, après ces 3 jours de visite, je n’avais toujours rien pigé…
Voici le bâtiment du ministère des affaires étrangères :
Le congrès :
Et ça ?
Je vous le donne en mille, c’est un …musée ! Le musée national de Brasilia
C’est à l’architecte brésilien Oscar Niemeyer à qui l’ont doit ce ‘design de l’espace’, le congrès est aussi de lui (voir plus haut), mais on lui doit des constructions originales de part le monde, comme le siège des Nations Unies à New-York, la Maison de la Culture du Havre en France, et aussi …le Siège du Partie communiste français (WTF ?!)
Ci-dessous une ? une ? Ben oui, une église, ça se voit …avec la croix, ou plutôt une cathédrale.
Toujours réalisé par notre cher Oscar
Et voici l’intérieur :
Ce jour là devant le congrès des milliers de tentes (faites, pour la plupart, de sacs poubelle en plastique noir), des indigènes d’Amazonie, ils venaient manifester à la capitale, en plus d’être (très) mal considérés dans leur pays, leurs terres sont exploitées, disparaissent, se polluent, leur environnent naturel est en train de fondre, c’est à coup de tractopelles que les forêts s’évaporent, en cause première l’élevage de bovins (le Brésil est le 1er, parfois 2ème derrière l’Inde, exportateur mondial de viande bovine), une menace pour les poumons de la terre, et donc pour nos vies. Mais ça tout le monde s’en balance, on va où l’argent va, hein ? Ben oui, of course. Certains ‘blancs’ se sont aussi indignés, là-bas, dans ces terres sur-exploitées, tous, oui tous, ont été tué, généralement par balle, bref ça me gonfle tellement, que je préfère arrêter d’écrire sur le sujet.
Tous types d’indigènes étaient donc présents, tatoués, maquillés, habillés de leur plus simple appareil, des chapeaux de plumes, des couleurs foisonnantes, c’était un festival pour les yeux. Maintenant, vous allez me demander « Et alors ? Les photos ?! », ben je n’en ai pas prit, oui, aucune. Ce n’était pas le moment, ce n’était pas une bonne idée, en tous cas, c’est comme ça que je l’ai ressenti, il y a des moments pour la ‘photo portrait’, c’est toujours délicat, et au mini-mètre, mais là, ici dans cette capitale, je n’ai jamais senti se moment venir, alors je me suis abstenu. Il faut parfois savoir poser son appareil, tant pis pour les clichés.
En revanche, j’ai prit quelques unes de leurs peintures :
Ils se sentent abandonnés, brésiliens oui, mais de seconde classe.
Entre colère et tristesse, je retourne à mon auberge de jeunesse. Sur le chemin du retour un petit arrêt au sanctuaire Dom Bosco, il est déjà spécial de l’extérieur, mais c’est de l’intérieur qu’il m’a fasciné.
Voilà pour cette petite visite de Brasilia, que l’on aime ou pas, c’est une ville hors du commun, et qui ne correspond en rien avec le reste du pays.
La mer me manque, cela fait déjà un bout de temps que l’océan n’a plus chatouillé mes orteils. Il est temps de remédier à ça !
3 réflexions sur « Brasilia »
cest vrai que l’architecure n’est pas commune, mais toyt de meme tres interessante je trouve, la difference lui donne un cote magique je trouve 🙂 ps: bien vu pour les » non photos » je te rejoint completement
Différent est LE mot 😉
Salut Sandro,
Brasilia me semble totalement moche et froide, sans aucun charme.
Je lui concède cependant son église, que je trouve vraiment originale, ainsi que son sanctuaire Dom Bosco =)
Au plaisir TiM