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La France à deux pas du Brésil

La France à deux pas du Brésil

Et hop, me voici en France. À peine 5 minutes de barque depuis le Brésil ont suffit, c’est tellement bizarre. Même si le décors ne change pas du tout au tout, il y a quand même de grosses différences, comme le goudron, oui, du goudron bien noir et solide, pas de terre ou de ciment délavé, c’est du vrai goudron, partout !

Ça c’est le côté plutôt positif, côté négatif …les prix, un trajet de St George (ici même) à Cayenne …30 Euros, ouille ça douille.

Mais le service va avec :
– « Euh, bonjour c’est 30 Euros n’est-ce pas ? »
– « Oui, comme marqué sur le véhicule »
– « Mais si on est plusieurs, le prix descend ? »
Le gars me regarde de travers, puis rétorque :
– « Évidemment que non »
– « Ah… Et j’imagine que vous partez quand vous êtes plein »
– « Non, je pars à 10h15 »
– « Ah c’est bien ça, combien de kilomètres jusqu’à Cayenne ? »
– « Un peu moins de 200 »
– « Ouhla, au moins 5 ou 6h de route »
– « 5h ?! Non, non, moins de 2 »
Tous mes repères sont erronés, nous sommes toujours en Amérique du Sud, mais bel et bien en France …de ce fait, les logements sont aussi bien plus cher qu’ailleurs sur le continent.
C’est du CoachSurfing qui me sauvera la mise, dès mon arrivé à Cayenne (12h10) je contacte Sylvain avec qui j’avais déjà chatté deux jours auparavant, il viendra me chercher quelques minutes plus tard.
En fait ils sont trois à se partager une colocation, et parfois ils acceptent un voyageur de passage.
Je ne rencontrerai que Sylvain et Vincent (la troisième étant en voyage), mais quelle rencontre, des gars géniaux, simples, je me suis très vite senti « à la maison », une de mes meilleure expérience humaine en couchsurfing.


Le temps était morose (mais chaud !), alors qu’est-ce j’ai fait/découvert/apprit à Cayenne ?
Principalement, beaucoup de partage et de fous rires avec mes hôtes, mais pas que. Découverte des fourmis du pays (on m’a donné « Fourmis Manioc » pour nom, mais à vérifier) des insectes dont on se passerai largement :
– « Tu verras, elles te piquent, c’est horrible »
– « Horrible ? Allez, ne fais pas ta chochotte »
– « Non, mais vraiment »
– « Oui, oui… »
N’étant pas très douillet, je pensais à de petites piqûres dont j’avais l’habitude, quelle erreur !
J’ai gouté à la fourmi du coins et croyez-moi on déguste ! Elles vous attaque si vous êtes proche de leur nid, même à un ou deux mètres ! Il faut les décrocher à la main, elles ne lâchent jamais, un truc de fou, et à chaque fois une bonne décharge de venin, c’est vraiment douloureux, bref, j’ai ravaler ma  condescendance…

Les prix en Euros… ça faisait un baille !

Le marché est sympa, et étonnamment c’est des asiatiques qui on tous les restaurants cantine, il est donc plus aisé de manger des nems, qu’un jambon/beurre…

Les pâtisseries, aaaaaaaaah, la touche française est inimitaaaable

Les camion de nourriture (food-truck) très populaire sur la place, certain soir, les file d’attente se font longues, très longues…


Mais la plus belle expérience fût les tortues Luth, des mastodontes de 500Kg qui viennent pondrent sur la plage, c’était la saison ! Ce sont mes nouveaux compagnons qui m’y ont amené, à seulement 5 minutes de leur demeure. Le truc c’est qu’il faut y aller de nuit, le jour elles sont font (très) rare.
Il n’y en a pas tous les soirs, alors je n’y croyais pas trop, pourtant… Elles étaient là, dans toute leur splendeur, des dinosaures aquatiques, là, juste là devant nous, quel spectacle, quelle chance inouïe d’observer cette ponte.
D’abord il faut qu’elle se hisse suffisamment loin de l’eau, et avec son poids cela prend du temps et de l’énergie, ensuite elle se fait de la place et déblaie le sable autour de son corps, vient maintenant l’heure de creuser, un bon mètre de profondeur, cela prend facile une demi-heure, vous pouvez l’entendre respirer, lutter pour garder le rythme, pour sûr c’est une épreuve drastique. Mais quelle beauté, cette énergie immense qui se dégage, et moi là, la bouche béante, savourant chaque minute.
Quand le trou est assez profond, elle se met à pondre, sa respiration devient plus dure et sèche, je l’ai même trouvé plus rythmée, puis avant de reprendre le large, elle rebouche et « camoufle » le nid.
Une heure, voire une heure et demi de bataille, quel incroyable spectacle.
Pas de photos de la scène (désolé), de nuit il aurait fallut utiliser le flash, mais ça les perturbe, et parfois leur blesse les rétines, alors je me suis abstenu. Pourtant je tenais à vous faire partager ce moment unique, je suis retourné deux fois (en vélo) vers 5h du matin pour voir si il en restait, des fois il y en a des tardives, qui finissent leur besogne de jour, mais hélas (pour les photos, et mon sommeil…) ce ne fût pas le cas, pour vous faire une idée, allez voir Google Images sur ces reines des mers.

Je ne me suis pas encore bien intégré dans le pays, mes contacts sont tous des « immigrés » français de la métropole, aucun est né sur place, il faut que je puisse parler et échanger avec des natifs, pas sûr que je puisse y arriver, en attendant, demain direction Kourou pour une petite visite au centre spatial.

2 réflexions sur « La France à deux pas du Brésil »

  1. ah ah! ce fut tes premiers pas en France apres quelques annees….quels etaient tes sentiments?..de ce que je vois ca a un petit cote de la Reunion…jattend la suite 😉

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