La ville aux 600 statues
Une longue route m’attend jusqu’à Resistencia, deux bus, et pratiquement 2 jours au total. Au changement de bus, j’ai 1h30 d’arrêt à San Miguel de Tucuman, ville que je connaissais déjà.
Et je savais que l’on pouvais trouver ces fameux petits gâteaux dont je raffole, uniquement disponible en Argentine, mais pas dans tous les supermarchés. Farine et sucre intégrale, sans produits « de merde », ils sont plus chers, mais quel régal.
Je dépose mes sacs en consigne, puis cours jusqu’à mon péché mignon, le shop est à peu près 2km, mais le pire et l’attente à la caisse, presque une demi-heure ! Vais-je rater ma correspondance, pour des cookies ?
Une fois mon trésor en main, je prends mes jambes à mon coup pour rejoindre la station, le bus est déjà là, prêt à partir, mais je dois d’abord récupérer mes sacs, vite, vite, vite !
Je monte enfin dans le véhicule, en sueur, et avec de quoi bien me nourrir pendant le voyage.
Une quinzaine d’heures plus tard, voici Resistencia. Ville qui n’a pas vraiment l’habitude de voir des « routards »
Je m’en aperçois très vite en cherchant un logement, juste une poignée d’hôtels, aucune auberge de jeunesse.
Par logique, je sélectionne le plus pourri pour négocier, mais au final j’aurais un meilleur prix dans un établissement bien supérieur.
Pourquoi s’arrêter à Resistencia ? Sincèrement aucune idée… Mais sortir du « circuit » est toujours synonyme de découvertes inattendues. Ici, cela m’a fait découvrir un côté argentin qui ressemble en tous points au Paraguay, il vrai que c’est tout proche. Aussi en parcourant la ville, vous vous apercevrez que de petites statues trônent à chaque coin de rues. Et pour cause, une compétition internationale d’art se déroule à Resistencia chaque année, si ! Ici !
Et la plupart des œuvres restent sur place, pour le bonheur des touristes qui s’y perdent, moi en l’occurrence.
Je vous propose une petite ballade dans ses rues, histoire de vous partager quelques œuvres (il y en a plus de 600 aujourd’hui), c’est partie :
Fernando un chien connu de la communauté, une vraie mascotte, il assistait (de son propre gré) aux concert de la ville, et venait même aux débats politiques, décédé en 1963, il est encore aujourd’hui resté dans les cœurs et mémoires des habitants, d’ailleurs plusieurs artistes s’en sont inspirés pour lui rendre hommage.
Œuvre allemande au nom français…
Le lendemain j’apprends qu’il y a un tour gratuit, un mini-bus nous emmène voir les 4 coins de la ville, avec guide et explications :
– « Mais vraiment, c’est gratuit ? »
– « Oui, oui »
– « Avec le transport inclut ?
– « Oui »
– « Mais c’est fou ça non ? Vous êtes une association ? »
– « Non, c’est la mairie qui propose ça. Cela permettra peut-être d’attirer plus de touriste »
– « Euh… Peut-être, encore faut-il le savoir… »
– « C’est vrai, vous montez ? »
– « Absolument ! »
Nous sommes cinq, quatre argentins et ma pomme. On nous donne plus d’information sur la ville, mais aussi sur Fernando. Nous visiterons deux musées, un petit, sur les légendes Guarani. Et un grand sur …l’art, bien évidemment.
Personnellement, j’ai préféré le premier, me faisant découvrir une partie de la culture Guarani que je ne connaissais pas.
Tasse à maté d’époque :
Voici le plus étonnant, les légendes guaranis, avec leur monstres, et leur gnomes.
Ils en tous des pouvoirs, positifs ou négatifs, certains se transforment, d’autres deviennent invisibles.
Il y en a même un au pénis extra-long, si long qui le porte enroulé autour du corps !
Tous aussi ont des significations, ils guettent dans la nuit, les bonnes ou les mauvaises âmes. Et sont le sujet favoris des histoires au coin du feu.
Je suis plutôt satisfait de cette petite visite.
Resistencia n’est plus qu’un point sur une carte, quand je vois son nom, je pense à Fernando, ces centaines de statues, ces mythes Guarani, et cette chaleur étouffante. Aujourd’hui Resistencia résonne différemment, elle n’est plus inconnue, elle fait parie du voyage, de mon voyage en tous cas.
One thought on “La ville aux 600 statues”
l’art a l’air d’etre tres present dans cette ville….touristes: peu, pas assez? trop plus tard?…c’est toujours la meme question