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Mangez des pommes !

Mangez des pommes !

Après une saison de cerises intense, en mouvement presque perpétuel, avec un fruit qui demande énormément, et à tout les niveaux, nous passons à celle des pommes qui est presque trait pour trait son opposé, c’est lent (très lent), tranquille (trop pour moi), avec un fruit qui n’est pas si demandant… D’un côté nous avions un fruit (très) fragile qui exigeait une exécution rapide, pas plus de 4 heures devait s’écouler entre le cueillage et la mise en boîte, et de l’autre un fruit plutôt robuste que l’on peut largement laisser patienter deux jours avant de rejoindre la salle d’emballage.


La journée commence vers 6h du matin, alors que le jour est à peine levé. Il fait assez froid, et tout est humide avec la rosée. Les premières heures peuvent devenir un vrai calvaire… Les pommes sont mouillées, elles nous glacent les doigts, chaque pédoncule enlevé déclenche un « clic » qui secoue la branche et nous trempe un peu plus… Contrairement aux cerises, on ne vide pas l’arbre, la cueillette se fait « à la couleur », 60% de rouge/rosé sur la pomme, on prend, en dessous on laisse pour la semaine prochaine (ou celle d’après).

Nous avons tous une échelle et un sac ventral, une fois plein (ou presque) on le vide dans de grandes caisses de bois, qui seront plus tard chargés à l’arrière d’un camion.

En plus des cueilleurs, il faut des tracteurs, ou au moins un tracteur, qui puisse vous avancer la caisse à chaque fois que vous avancez dans l’allée, histoire de ne pas faire 200km pour vider le sac…


Le bon côté, c’est que pendant que tous les autre vergers de la région sont payés à la caisse, nous sommes payés à l’heure, donc pas de quotas, pas besoin de s’arracher les cheveux pour aller plus vite, nous avons nos 9 ou 10 heures par jour, quoi qu’il arrive, c’est un gros avantage. Ensuite, il faut avouer que ces pommes sont succulentes, entre les pommes-cassonades sur les pancakes et fromages blancs, et toute les sortes de tartes auquel je me suis essayé, on en a fait une orgie !


Pourtant je n’accroche pas, ce n’est pas le « challenge » de la cerise, tout va doucement, sous un ciel souvent gris, pas vraiment de but à atteindre (la récolte paye à peine nos salaires), nous sommes impatient que ça finisse.


Et la fin octobre arriva. « C’est votre dernière journée, la saison des pommes est terminée (pour notre verger) ». Ah, cool ! Enfin « cool », maintenant on va devoir quitter ce superbe endroit, et se mettre à la recherche d’un emploi.


Après plus de trois mois passé sur place, j’étais presque « à la maison » et Madame Dendy qui nous a traité comme ses propres enfants, difficile de dire au revoir à tous cela… C’est d’ailleurs elle qui nous emmènera à la station de bus, les yeux mouillés elle nous lance un « Vous êtes ici chez vous, vous revenez quand vous voulez, et ne vous tuez pas au travail ! », elle nous sert dans ses bras et part sans se retourner.
Nous voilà encore une fois dans une salle d’attente, à une heure tardive, avec nos sacs sur le dos, mais pour où cette fois-ci ? Nous avions lu un tas d’articles sur l’économie en Amérique du Nord, et tous disaient la même chose « Ça va mal, pas de jobs » sauf pour un endroit, ou plutôt une province : l’Alberta. C’est donc là-bas que nous allons poser nos « valises » pour les mois à venir, direction la capitale : Edmonton.

Joan à gauche, et Christine Dendy à côté de la petite Hihi

15 réflexions sur « Mangez des pommes ! »

  1. Elle à aussi son côté attachant cette pomme déjà elle est belle , attirante, majestueuse et très décorative accrochée tout la haut sur son pommier et puis elle prend son temps faut pas la brusquer elle est trop coquette pour ça , elle a besoin de se maquiller, de prendre de la brillance et de belles couleurs qui la rendront plus pétillante sur l’étal des marchés.
    Elle n’est peu être pas intéressante à côtoyer dans des vergers industriels mais au cœur d’un
    beau jardin elle garde toute sa place et puis son intérêt culinaire est tout autre comparé à
    une cerise que l’on ne peut que croquer ou « clafoutiser » via quelques confitures.

    Votre séjour c’est bien passé dans l’ensemble d’après tes commentaires et cette dernière
    photo de famille avec Mme Dandy laisse à penser qu’elle s’était ,d’une certaine façon , attachée à vous ………….C’est beau et RARE.

    Allez mes p’tits l’aventure continue il faut partir de l’avant à la conquête d’un autre
    job et qui sait …..Demain, peu être, vous retournerez vous fricotter avec Bigarreau, Griotte et
    autre Montmorency toutes bien carminées et charnues comme vous les aimez !!!!!

    Gros bisous à vous et à plus bye bye

  2. Ca en fait des pommes, au moins vous avez pu profiter des tartes qui ont l’air succulentes. J’ai une copine qui a fait de la cueillette en Australie, payée au poids, ce n’était pas une partie de plaisir d’après elle ! Elle avait les mains défoncées.
    Qu’allez vous faire en Alberta, une idée, ou c’est la surprise ?

  3. pomme pomme pomme…bel article encore une fois, ca fait plaisir de voir HIHI sur les photos. Jespere que tout ira bien sur votre prochaine escale! bious a tous les deux!

  4. J’aime beaucoup les photos (je laisse peu de commentaires, mais j’ai toujours l’impression de dire la même chose, la prochaine fois j’essayerai de faire original).
    J’aime les portraits de Hihi en pleine cueillette et du fumeur. Le flou est « retravaillé » sur logiciel ou travaillé directement au moment de la prise de photos ?

    1. Merci Tiphanya,

      Ne t’inquiètes pas pour les répétitions, ça ne me dérrange pas 😉
      Pour répondre à ta question, c’est travaillé directement quand je prends la photo.

      A+

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