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Ouro Preto

Ouro Preto

Le nouvel an est passé, je n’ai pas envie de quitter Rio, j’aime trop cette ville ! Donc de retour à l’auberge de jeunesse :
– « Bon la fête est finie, maintenant les prix vont se faire raisonnables, n’est-ce pas ? »
– « Comment ça ? »
– « Ben… Vous avez augmenter le prix du lit de 400% pour le nouvel an, il est temps de revenir à la norme »
– « Aaah, oui mais non, pas avant le 7 »
– « Le 7 janvier ?! Mais pourquoi ?! »
– « C’est comme ça »
Bon tant pis pour Rio, je reviendrais un jour, mais là pas possible de suivre financièrement. Sur la carte, sachant que j’aimerais pas faire 2000Km, je ne vois pas grand chose d’intéressant, surtout dans les critères de recherches suivantes : calme, pas cher, calme, traditionnel, j’ai dit « calme » ? On me fait savoir que pour cela je devrais partir dans les terres, plus en altitude aussi. Alors après quelques hésitations, le mieux c’était de partir dans la région du Minas Gerais à Ouro Preto.
Si Ouro Preto (Or Noir) est aujourd’hui un village (70 milles habitants) il n’en fût pas toujours ainsi, au 18ème siècle, comme son nom l’indique, il a ramené des milliers de chercheurs d’or à travers tout le pays. L’or était partout, dans les rivières, à la mine, des fortunes se sont construites ici, et qui dit argent dit boom des commerces, donc des commerçants, donc de la population, pour vous dire, à cette époque Ouro Preto comptait plus d’habitants que …Rio !
Mais les sources ne sont pas infinies, et quand l’or a arrêté de montrer son nez, la ville fût très vite abandonnée. Ce qui est une chance pour moi (et tous les voyageurs qui passent par là) puisque tout est resté intacte, rien de modifié, donc un tas d’églises baroques, des rues pavées, une vraie cité coloniale d’époque. Exactement se que je recherchais.
Mon bus est tard le soir, oui encore une nuit dans les transports… Et la station de bus est loin, il me faut prendre un bus de ville pour l’atteindre, et avant de partir on me prévient « Pas de problème dans la station, mais les environs ne sont pas très sûr, surtout à dix heures du soir. Alors ne traines pas trop dehors ». Bon ça a le mérite d’être clair :
– « Mais le 1er bus m’arrêtera juste devant la station ? »
– « Oui, à 20m »
Dans ce cas, cela ne va pas être trop difficile, sauf que…
En chemin, dans le bus qui m’amène à la station, je suis sur GoogleMap où est-ce qu’il faut que je demande l’arrêt, 500m avant je tire sur la corde, le voyant rouge qui prévient le chauffeur s’allume et …rien. Il ne s’arrête pas !
« Hey ! J’ai demandé l’arrêt !!! » il me balance un geste nonchalant de la main, genre « T’inquiètes, je m’arrêterais au prochain », sauf que le prochain est à 2km ! Pu… de chauffeur de m… !
Je suis le seul à descendre ici, super, il fait noir de chez noir, et c’est vide, pas un chat. Plus loin, en direction de la station, je peux apercevoir des ombres, mais ce n’est pas très clair. Bon, que faire ? Je ne vais pas prendre un taxi pour 2 Km ! Puis là je suis avec toutes mes affaires, le risque est plus grand, P… ! Alors, je me dis que quelqu’un qui voulait m’attaquer il devrait me prendre au dépourvu, comment contrer cela ? En les prenant eux au dépourvu, je me suis mit à courir, oui avec les sacs sur le dos, ce n’est que deux kilomètres après tout. Et me voilà trottinant à 22h30 à Rio en direction du terminal de bus, oui, comme un gros débile. Certes j’ai croisé quelques personnes, mais en me voyant ils faisaient des pas de côté pour m’éviter, et tout c’est très bien passé. Est-ce que cela a sauver mon petit cul ? Je ne sais pas, mais au final je suis entier et avec tous mes affaires. Bon ok, mon tee-shirt est trempé, mais on ne va pas faire la fine bouche. De très beau matin, nous arrivons à Ouro Preto, c’est super joli, même si, pour atteindre le centre, il faut grimper une côte de fou, super…
Allez, j’arrête de parler, place au photos :

Ces statues (plus ou moins grandes) sont légions au Minas Gerais, ici il y en avait à presque toutes les fenêtres de la place centrale, elle se nomme namoradeira, et comme elle est à la fenêtre « Janela da Namoradeira » ce qui veut dire (en gros) La fenêtre du flirt.

Alors bien sûr vous pouvez les acheter en souvenir, mais si vos moyens sont plus modestes, pour 25cts, il est possible de vous prendre pour une namoradeira l’instant d’un cliché.

Voici la deuxième plus riche église du pays (la 1ère est à Salvador), la Basilique de Nossa Senhora do Pilar.

C’était exactement ce que je recherchais après la « folie » Rio, un endroit nature, simple, et calme. J’y suis resté presque une semaine, et ça fait du bien !
Ci-dessous mon « hostel », en dortoir de 4. Très agréable aussi, et un peu « comme à la maison »…

…et puis surtout, j’adore la phrase qu’ils venaient de peindre à l’entrée :

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