fbpx
De l’île canadienne au territoire américain

De l’île canadienne au territoire américain

Après le côté nature, passons au côté culture de l’île. Et pour ce faire un petit passage à Chemainus, village ayant la particularité, en plus d’être charmant, d’avoir 38 peintures murales …en extérieur ! Et les murs en questions n’ont pas été construits pour l’occasion, non il s’agit simplement des murs de maisons, de la poste, du café, du super-marché, et même du Subway. La ville a faillit fermer ses portes dans les années 80, et ce sont ces peintures (et le tourisme qu’elles ont généré) qui ont sauvé les lieux, passons aux clichés :

Il veut enfourcher notre voiture !

Encore plus au Sud, il est intéressant de visiter la petite Ducan, qui a aussi sa particularité : 41 totems parsèment la ville, tous sculptés par des artistes « natifs ».
Vous en avez un peu à tous les croisements, mais pour être sûr de ne pas en manquer au passage, il suffit de suivre les traces de pas peintes au sol, elles vous guideront à travers la ville. Images :

Photo de droite HDR

Puis pour finir, Victoria, capitale de la Colombie Britannique (et non, ce n’est pas Vancouver !), une ville « vivante », c’est le moins que l’on puisse dire, nous sommes accueillis par un concert sur le port, des centaines de personnes dans les rues (nous sommes dimanche…), des calèches, des tuk-tuks, des buildings magnifiques, bref photos :

Nous finirons la soirée à chinatown, pour manger un crabe qui ne collait pas du tout avec son look appétissant, sec, et sans goût… On ne pas toujours tomber sur de bons restaurants (malheureusement…).

Le jour qui suit est important, nous allons passer la frontière américaine. Cela fait déjà quelques nuits que nous passons garé « à l’arraché », il est temps de prendre une douche, se raser, et paraître plus « clean ». Nous optons pour le camping du coin, qui nous ouvre ses bras pour un peu moins de 30$. Le problème c’est que les douches ne sont pas inclues, ou plutôt « l’eau » des douche n’est pas inclue… C’est pour nous une première, payer un camping avec douches payantes… Pour 1$ vous avez droit à 5 minutes d’eau. Malheureusement ce n’est pas un cas isolé, nous apprendrons plus tard qu’en Amérique du Nord c’est en fait, quelque chose de très commun.

Le lendemain nous nous pointons au bateau (il part de Sidney Canada pour arriver à Anacortes USA), nous sommes sur notre 31, si l’on puis dire, photocopie de nos comptes bancaires, des billets d’avions (qui prouvent que l’on ne va pas rester), une adresse d’hôtel à Seattle au cas où, et l’ESTA (pour moi, Hihi n’en a pas besoin) c’est une sorte de visa à faire sur internet pour pouvoir rentrer aux USA (14$), bref nous avions toute la panoplie. Arrivés au compteur :

– « Vous n’êtes pas Canadiens ? »
– « Non… »
– « Français et…Taïwanais ? »
– « Oui… »
– « Combien de temps vous voulez rester ? »
– « Entre 2 et 3 mois »
– « 2 et 3 mois ?! Ok, garez la voiture là-bas, et allez dans le bureau à droite »

Pour infos, toutes les voitures sont directement dirigées vers le bateau, juste nous… À l’intérieur un couple était en train de passer devant les « agents », ce sont des Québecois, mal rasé, tee-shirt troué, et ..à vélo :

– « Combien vous avez d’argent ? »
– « 1000$ »
– « 1000$ ? Et combien de temps vous voulez rester avec ça ? »
– « Je ne sais pas, peut-être deux mois »
– « 2 mois ! Mais c’est rien 1000$ ! Ou vous allez dormir ?! »
– « Je ne sais pas, on plantera la tente quelques part, et bien sûr du Couchsurfing »
Et là je ne peux pas m’empêcher de me claquer la main sur le visage, il est bête ou quoi ?! Même si c’est vrai, il a besoin de leur raconter tout ça ? L’interrogatoire continu :
– « Comment je peux savoir que vous ne voulez pas rester ici ? »
– « Mais on ne veut pas rester ici… »
– « Et comment je le sais ! Vous n’avez pas un rond, vous voulez dormir dans NOS rues ! »
– « Non, mais on veut juste traverser, on va au Mexique après… »
– « Au Mexique ? Dans combien de temps ? »
– « On vous a dit, en gros dans 2 mois »
– « Je ne veux pas de « en gros » ! Quand EXACTEMENT ?! »
– « Ben… Je… Je ne sais pas… »
– « Ok : -Refusé- »
Au non, c’est pas vrai… Et c’est notre tour après… Si ils nous refusent aussi ? Nous restons planqués derrière nos fiches vertes, on en mène pas large.
La fille part dans une tirade de dégénérée (pas d’autre mot…) :
– « Noooon, ne nous refusez pas ! On a besoin de ce visaaaaa ! »
– « C’est terminé »
– « S’il vous plaaaiiiiit ! On vous donne une date ! »
– « Quand ? »
– « Euh…Euh… Le 25 octobre ! »
– « Le 25 vous êtes sûr ? »
– « …Oui, oui »
Et là retournement de situation :
– « Ok, je vous l’accorde, mais si vous dépassez juste d’une minute ça sera la prison ! Directe ! »
– « Ok, ok… »
Et les voilà en route pour le bateau, et à nous de passer à la casserole :
– « Combien de temps vous voulez rester ? »
Je n’avais aucune date en tête…
– « Entre deux et trois mois »
– « Votre budget ? »
– « X milliers de dollars »
– « Comment avez vous gagné autant d’argent ? »
– « En travaillant dans les camps au Canada, vous voulez voir nos comptes en banque ? »
– « Non »
– « J’ai l’ESTA  ici »
– « Pas besoin »
– « Mais… J’ai lu que c’était obligatoire… »
– « Oui, si vous arrivez par avion ou bateau »
– « ??? Ben ce n’est pas un bateau ça ?! »
– « Oui, mais vous êtes en voiture, alors pas besoin »
– « ……?……. »
– « Posez vos doigts ici, puis ici. Voilà, votre visa est de trois mois, bon séjour. »
On se regarde avec Hihi :
– « Euh… On peut y aller là ? »
– « Ben oui ! Et dépêchez vous le bateau va bientôt partir »
Nous sommes un peu surpris de la rapidité avec laquelle nous avons eu nos tampons, mais on ne va pas s’en plaindre ! Et puis pas le temps de trainer, le bateau est vraiment sur le point de partir, on démarre en trombe, et nous sommes les derniers à faire rentrer un véhicule. Quelques heures après nous atteignons les côtes américaines, là encore des questions sur le pourquoi du comment de ce voyage (ah ces douaniers américains…), mais il nous lâche rapidement la grape, nous sommes enfin aux USA !

11 réflexions sur « De l’île canadienne au territoire américain »

  1. Comme quoi il faut bien peu de choses pour attirer les touristes il suffit simplemnt de titiller la curiosité et le tour est joué,c’est vrai aussi que ces peintures et sculptures sont magnifiques.

    Bon voyage et gros bisous

  2. Re-re-hello !

    Duncan a l’air super chouette pour ces totems. A voir si je pourrai y passer, mais sans voiture, ça parait moins simple !
    Concernant les totems, j’ai appris des trucs super intéressants au musée d’anthropologie de Vancouver. Attention, moment « culture confiture »: a priori, les totems du nord ouest canadien… ne sont pas des totems mais des pôles car les totems seraient liés uniquement à une religion. Ces pôles montrent quels sont l’histoire et le statut de la personne par qui ils ont été gravés. Plus il y a d’animaux sur le pôle plus grande est votre personne.

    Et sublimes photos, comme toujours !
    A ++
    Aurélie

    1. Ok, pourtant là-bas ils disaient « totems », mais c’est toujours bon à savoir…
      Alors j’ai vu un tas de pôles == ça le fait moins que totems…

      Merci pour les compliments,

      A+ très chère TiM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *