Nous voici revenus sur en Amérique centrale, et qui plus est dans un pays souvent « éliminé » par les voyageurs, le El Salvador.
Comme d’habitude je ne sais pas grand chose du pays avant d’y mettre les pieds, mais les seuls bouches à oreilles que nous avons reçu étaient négatifs, très négatifs… Et surtout côté sécurité. Au Guatemala on nous avait dit que tous les pires voleurs et brigands du pays venaient du El Salvador, et quant aux quelques voyageurs croisés près de la frontière :
– « Vous voulez aller où ?! »
– « Au El Salvador »
– « De quoi ?! Mais ça ne va pas la tête ou quoi ? »
– « Euh si… »
– « Non mais : Pourquoi ? »
– « Parce-que j’ai envie… »
– « Non mais mec, vraiment : Pourquoi ?! »
– « Ben sérieusement, juste parce-que j’ai envie »
– « Mais tu n’es pas tranquille ! Il n’y a rien là-bas, et super dangereux ! »
– « Ah bon ? Tu l’as visité ? »
– « Noooon ! T’es pas fou ?! »
– « Ben comment tu sais ? »
– « Je sais, tout le monde sait, il suffit de demander »
– « À qui ? »
– « Au gens, aux voyageurs »
– « T’as rencontré des voyageurs qui sont passés au El Salvador ? »
– « Non jamais… »
Toujours des rumeurs, rien de concret, de toutes façons j’aime me faire ma propre opinion, alors allons-y, prudemment bien sûr. Nous partons en bus (du Guatemala, Flores) pour arriver directement à la capitale San Salvador. C’est la fin d’après-midi, et la station de bus n’est pas toute près du centre, je ne veux pas risquer de déambuler dans les rues à la tombé de la nuit, alors taxi oblige, ça sera donc 4$, car oui, le dollar Américain EST la monnaie locale, mais j’y reviendrai plus tard.
Nous sommes à 200m de la place centrale, dans une ruelle qui propose 3 hôtels à petits prix, nous sommes agréablement surpris par la qualité, et la propreté des lieux, vraiment super confort. Seul problème, il est 19h… Et à cette heure tout est fermé :
– « Mais pourquoi ? »
– « Demain ça sera ouvert »
– « Non mais d’accord, mais j’ai faim maintenant ! »
– « Désolé, il fallait prévoir »
– « Oui, mais bon il fallait savoir… »
– « C’est plus sûr de fermer tôt »
– « Plus sûr ?! »
– « Oui, la nuit, à part les grosses enseignes, rien n’est ouvert après 18h30 »
– « Ok… »
Bon ben ce soir ça sera petits gâteaux de la veille, et une fin de bouteille d’eau… Vivement demain qu’on puisse manger !
Heureusement la nuit fût réparatrice, les déjeuners du coin sont copieux, et à petit prix.

Bon c’est vrai qu’à part quelques petits musées, pas grand chose à admirer dans cette capitale. Mais les gens sont vraiment au top, ils nous prennent souvent dans les bras en nous remerciant de visiter leur pays ! En passant ils rajoutent toujours quelques conseils « N’allez pas par là », « Ce quartier est dangereux la nuit », quand on prend un bus ils s’empressent de nous dire où nous devons descendre, et pas le temps d’ouvrir la bouche que la réponse est déjà là, vraiment super accueillants. Alors que retenir de San Salvador, à part les gens ? Ben cette église, El Rosario, un design unique, une lumière magique, bref, mémorable :

Nous quittons San Salvador pour un petit village nommé Suchitoto. Mais pourquoi ce village ? Parce-que j’aimais bien le nom… et aussi parce-que apparemment c’est un village tranquille, et « authentique ».

Et là vous vous dites « Mais où est-ce qu’il a grimpé pour avoir cette vue ? », ben nulle part, c’est la vue de notre chambre !

La preuve…

…de notre terrasse, sympa hein ?

Les rues sont colorées, et effectivement c’est un lieu tranquille, très tranquille.

C’est ici qu’on apprendra que jusqu’à 2001 le pays avait sa propre monnaie, mais que les guerres civiles des années 80 (terminées en 1992) ont amené le pays au bord du gouffre, et pour relancer l’économie « la bonne idée » du président de l’époque a été de privatiser le système bancaire, et à une dollarisation de leur monnaie (je ne savais même pas que c’était possible)…

…les gens nous ont dit que depuis les prix ont enflé, et que les pauvres sont devenus encore plus pauvres…

L’église centrale…

..je ne suis pas religieux pour deux sous, mais il y avait un atmosphère dans cette église, une odeur spéciale, je ne sais comment décrire, quelque chose qui vous relaxe et vous fait sentir bien, alors j’en ai largement profité.

Nous partons ensuite pour Santa Ana, visiter son volcan (prochain article)

Les armes sont donc interdites… et les rues propres, c’est agréable de s’y promener, des marchés en tous genres, toutes sortes de nourritures, et l’architecture y est aussi intéressante.

Quant aux gens, comme à leur habitude, super accueillants et préventifs, nous suivrons toujours leur règles, et jamais (de tout notre séjour) il nous arrivera quoi que ce soit.

Le prochain article vous amènera au sommet du volcan Santa Ana, une véritable splendeur.