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Le dilem de la mendicité infantile

Le dilem de la mendicité infantile

L’autre jour en sortant d’un supermarché, je me retrouve nez à nez avec un vendeur de glace à… 15cts! Il faisait une chaleur! Et j’ai donc (encore une fois…) craqué…

La glace à moitié engloutis, je croise le regard de deux p’tits bouts dans une sorte de poubelle à roulettes, qui au milieu des detritus, me lancent un regard envieux sur ce qui me restait de cône. Mal à l’aise, mais restant sur mes principes sur la mendicité enfantine (voir plus bas), je leurs fais un « non » du regard et passe mon chemin. J’avoue que j’ai fini ma gourmandise avec moins d’entrains qu’au début, le goût en est, tout à coup, devenu moins délectable…
100 mètres plus loin ma conscience me rappel à l’ordre (oui! il a fallut 100m…), « tu vas toujours passer ton chemin comme ça? » me dis-je à moi même.

Le fait est, qu’il est difficile de faire la part du bien, ou du mal, quand on donne à un enfant « pauvre ». J’ai vu des gamins mendier des paquets de gâteaux, rien de méchant? Sauf que si vous leur ouvrez le paquet avant de leur donner, ils n’en veulent plus… Et oui, impossible à revendre! Ou alors, certain donne des stylos, des cahiers, « Au moins, ce n’est pas de l’argent », ben si s’en est… Tout ce vends et s’achète, malheureusement… A force de recevoir, ils prendront l’habitude de tendre la main devant les touristes naïfs, plutôt que d’aller à l’école. « Pourquoi devrais-je aller à l’école? En 4 petites heures dans la rue, je gagne plus que mes parents en une semaine de dur travail… » et le cercle infernal commence. Si vous voulez les aider, donnez aux associations, il y en a partout en Asie. Ils savent de quoi ils ont réellement besoin, je pense encore que c’est la meilleure solution.

Mais pour en revenir à mon histoire, ces deux bambins m’avaient touché, deviendrai-je plus émotif? Plus sensible? Franchement je ne le pense pas, mais qui sais?
Dans mon sac se trouvaient des briques de lai
t au chocolat, pourquoi pas? Je fais demi-tour.
Ils ne m’ont pas encore vu, leur visages couvert de crasse se tournent enfin sur moi, d’abord étonnés, ils m’offrent un de leur plus beau sourire quant ils s’aperçoivent de ce que je leur tends. Pas besoin de mots, pas besoin de merci, cet échange de regards me suffit amplement. Je suis convaincu de leurs sincé
rité, peut-être je me trompe, mais à ce moment la, je n’ai aucun doute. Je m’éloigne, ma conscience étant satisfaite, la logique revient au galop: « Et si c’était pour les revendre? Tu ne leur as pas ouvert! », je me retourne brusquement… ils avaient deja commencé à boire… J’en était ravis.
Si je les croise une prochaine fois, me reconnaîtront-ils? Si oui, me quémanderont-ils quelque-chose? Se diront-ils: « Et! C’est le riche blanc, qui donne des choses! » ou se contenteront d’un sourire de satisfaction? Je n’en ai aucu
ne idée… Je ne veux pas trop y penser, je suis convaincu qu’un lait chocolaté n’est pas grand chose, et qu’ils en avaient « nutritionnellement » besoin. Et même si… Je suis persuadé qu’ils l’ont apprécié, et bien plus qu’un enfant ne l’aurait fait en France ou dans n’importe quel pays occidental. Alors, peut-être que ma conscience m’a joué un tour, peut-être cette fois j’ai été moins regardant sur mon acte, mais je ne regrette rien, et ça vaudra pour toute les fois où, la mort dans l’âme, je n’ai rien donné…

6 réflexions sur « Le dilem de la mendicité infantile »

  1. Je me dis que pour ce qui est des produits nutritionnels directement consommable, ne t en fais pas = ils n iront pas les vendre, ils en ont trop besoin tout de suite, et ils les consommeront toujours sans les garder pour les vendre plus tard, si tu trouve toujours intuitivement la pertinance
    d evaluer correctement leur besoin vital du moment…(fais toujours confiance a ton instinct de vie)

    bravo Sandro,franchement je te trouve très grand et ne doute pas une seconde de ce que tu apportes rien que sur le net a tous tes lecteurs

  2. Sandro,
    Ces questions je me les suis posées 100 fois pendant mon voyage et je continue tous les jours car même en France des questions analogues se posent. Merci de nous dire dans ce billet que les choses ne sont pas figées, qu’être touché(e) par des petits hommes qui n’ont rien c’est rester humain… merci de partager tes doutes avec nous. J’aime une phrase dont l’auteur m’échappe qui dit : « voyage avec deux sacs : un pour donner et un pour recevoir ». Dommage que le tourisme de masse rende l’application de celle-ci plus difficile. Alors je dirais : « voyage avec les yeux et les oreilles ouverts, la conscience en éveil et écoute ton coeur… au fond, tout au fond tu sais ce qu’il faut faire ».
    Au plaisir d’échanger un jour de vive voix sur tout cela avec toi.

    Bises

    Gaëlle

  3. je suis d’accord avec toi sur le fond c’est pas tjrs leur rendre service!!! mais comment resister a ces regards d’enfants? comment ne pas donner alors qu’ils reclament!! j’en serais incapable moi je le sais et je trouve ton histoire tres tres touchante!!!! c’est pas une question de sensibilite je pense mais d’humanite et tu en a fait preuve la et c’est bien de ne pas en avoir de regrets!!! mais tes experiences de vies t’ont surement sensibilise ca c’est sur!!! bisouuuuuuuuuuuu

  4. Bonjour Cédric. Cet article me parle beaucoup car j’ai vécu une situation similaire. Sauf que c’est sur un autre continent célèbre également pour sa pauvreté. Je voulais d’ailleurs ecrire un article là-dessus. Mais je suis completement bleue dans le domaine,je pensai RFI mais est-ce qu’ils vont même regarder? Et je me demande si mon texte aura le moindre échos. J’ai penser à plein de choses pour solutionner le problème et ce qui moi me saute aux yeux c’est que l’état devrait être le premier impliquer mais qu’on ne le voit pas beaucoup. C’est le plus souvent ONG, Organismes Privés, mais pourquoi l’état ne met pas de structures pour gérer ses enfants ou prendre en charge les familles les plus nécéciteuses. Je pense que bien souvent, pour l’Inde comme pour l’Afrique, les riches locaux pourrais faire tellement. Mais ici par exemple, on préfère dépenser des milles et des cents en champagne, en boîtes de nuit,ou en biens hors de prix pour les maîtresses. Je ne veux pas dénigré mais propres gens mais c’est une réalité qui me dérange.

    1. Euh.. Mon nom c’est Sandro, pas Cédric ==
      Je ne suis pas écrivain non plus, juste un petit voyageur, mais quand quelque chose me touche j’en parle!
      Ça ne touchera peut-être pas des milliers de personnes, mais si ça pouvais en toucher une ou deux, ça suffirai à dire: Cet article a été utile.
      Pourquoi l’état ne met pas ne structures en place? Parce-que ça ne rapporte rien! $$$
      Ce monde ne tourne malheureusement qu’avec l’argent, le pouvoir et le sexe… :(
      En tout cas merci pour ton message, ça prouve qu’il y a des personnes qui ont le même état d’esprit, on a peut-être une chance de s’en sortir! =)

      Portes toi bien et sois heureux, A+

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