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Le ventilateur volant

Le ventilateur volant

Ça faisait un moment que je n’avais pas dormi sous en tente, en -presque- pleine nature. Se lever aux pieds de cerisiers n’est pas des plus désagréable, le seul problème c’est que la toile n’arrête pas le son…
La pluie m’avait suivit depuis Vancouver, juste une petite pluie fine, qui ne dure pas. Quand elle stoppe, des tracteurs passent dans les allées de cerisiers, on les sent proche, si proche, que je dois parfois sortir la tête de la guitoune pour être sûr qu’il y en a pas un qui nous passe dessus, comme ça, par erreur. Au début, je pensais qu’ils traitaient les arbres avec différents produits, mais non, là ils passent juste pour faire « de l’air ». De gros tubes sous pression font plier les branches sous leur passage, des sorte de sèche cheveux géant et mobile.
– « Mais pourquoi ? »
– « Arrivé presque à maturité, la cerise ne peut pas recevoir trop d’eau. Car après au soleil, elle éclate, et devient invendable. »
– « Mais les tracteurs sont bien trop petits pour sécher le haut des arbres »
– « C’est vrai, alors parfois on a recoure au ventilateur volant »
– « Le quoi ? »
– « Ah ! L’hélicoptère quoi. »

Et là arrive le fameux ventilateur volant, il vole bas afin de propulser au sol le maximum d’eau, aucun arbres n’y en réchappe.

– « Euh, mais ça ne coûte pas cher de louer un hélicoptère rien que pour ça ? »
– « Rien que pour ça ?! On peut perdre des millions de dollars sur des coups pareils »
– « Mais alors combien pour l’hélico ? »
– « Un peu plus de1000€/h »
– « Ah oui quand même… »
Ce temps retarde la saison, difficile de passer des journées à rien faire quand on est venu pour travailler. À force d’insistance, j’arrive à rentrer dans l’équipe d’élagage des pommiers,  c’est toujours un peu d’argent qui rentre, et puis une nouvelle expérience ne fait jamais de mal.
Puis le jour J arrive, enfin, ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça, ils le savent. C’est aujourd’hui, hier c’était trop tôt, demain peut-être trop tard. La saison des cerises est courte, 5 à 6 semaines seulement, mais intense, il faut aller vite, tout en préservant au maximum ce fruit si fragile, un vrai casse-tête. Nous allons enfin passer aux choses sérieuses.

12 réflexions sur « Le ventilateur volant »

  1. C’est pire que les feux de l’amour. Y’a combien d’épisodes encore pour les cerises.Bon ……je vais attendre !!!

    bisous mes enfants

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