Les chutes Victoria
Dans cette partie du Botswana nous sommes très proche de la frontière du Zimbabwe,
pas que je comptais visiter ce pays dans ce road trip (de toutes façons je n’avais pas les autorisations nécessaires pour y conduire notre véhicule) mais cette frontière touche un monument du pays : Les chutes Victoria
Je demande à notre chère hôte si il y a un moyen d’y passer la journée, vu les distances, elle me propose un petit trip avec chauffeur, en rajoutant :
– « Cela se fait souvent, une journée suffit, mais c’est beaucoup d’eau !
– Ben j’imagine
– Non, je veux dire, en ce moment, il y a beaucoup d’eau
– Ce n’est pas la meilleurs saison ?
– Pas vraiment, mais tout est expérience, et il est clair que cela en sera une !
– Mais euh… Une bonne ?
– Bien évidemment ! Mais mouillée…
– Une expérience mouillée ?!
– Oui, en cette saison ça débite à fond, vous allez pouvoir prendre de sacrés douches
– Bah, ça ira ! »
Et nous voici de beau matin dans une jeep avec une sorte de guide, dont je parlerais pas, car tellement sympathique que je préfère encore parler d’une porte de prison…
À la frontière il faut débourser 25US$, pour une seule journée ! Quand on sait que le salaire moyen du pays est de 75US$, on se demande vraiment où va l’argent… Je plaisante, je sais EXACTEMENT où il va.
Sur la fiche de renseignement, pour recevoir le visa de 24h, il y avait la case « Metier », quand elle apparait je me dois de la remplir, et mes réponses vont de cuisinier, à étudiant en passant par fermier. Ce jour là, je ne sais pourquoi, je marque « photographe » sans trop y penser.
Nous sommes un paquet de « blancs » et nous sommes tous ici pour la même chose : voir les fameuses chutes
Tout le monde récupère son passeport avec un joli autocollant à …25$, sauf moi
– « Monsieur, vous pouvez venir par là s’il vous plait ?
– Euh oui, qu’est-ce qu’il se passe ?
– Vous êtes photographe ?
– Oui
– Journaliste/photographe ?
– Non, juste photographe, à mon compte
– Ah, bien, bien
– ????
– Vous allez devoir signer un papier
– Un papier qui dit quoi ?
– Un papier qui déclare que vous n’êtes pas journaliste
– Il faut un papier pour ça ?
– Oui, nous ne voulons pas de journaliste. Il faut un visa spécial pour cela
– Ok, je signe où ?
– Ici »
Je ne suis resté étonné que quelques secondes, il est vrai que le pays n’est pas reconnu pour sa liberté d’expression ou de presse…
Nous voici enfin à l’entrée du parc, la pseudo-guide ne rentrera pas avec nous, elle nous attendra dans la voiture, « Ok… »

Les chutes Victoria sont gigantesques, les plus large du monde en fait. Elle complète ma « collection » de cataractes, avec les Niagara (USA, Canada), Iguacu (Argentine, Brésil), et Salto Angel (Venezuela) pour la plus haute au monde

Je vous laisse découvrir le spectacle :




Statue de David Livingstone, premier européen a avoir découvert les chutes (en autres)








Et si nous allions plus près, un autre angle serait pas mal…

…sauf qu’avec cet énorme débit très difficile d’y voir à plus de 5m

Nous sommes trempés, mais nous étions prévenus.




Retour au clame







Difficile de comparer, d’ailleurs ce n’est pas quelque chose à faire, mais malgré cette déferlante majestueuse, Iguaçu reste et restera ma grosse claque niveau cascade, rien n’en approche.
Nous retournons à la voiture où notre super guide …dort recroquevillée sur les sièges arrières. Nous tapons doucement à la fenêtre pour la réveiller, elle ouvre un œil, puis la porte.
Elle nous informe que le « tour » inclut une visite dans une ferme de crocodiles, on lui fait comprendre que cela ne nous intéresse pas, alors elle nous emmène à l’hôtel. Si, si, à l’hôtel. Mais pas n’importe quel hôtel : The Victoria Falls Hotel

Construit en 1904 essentiellement pour les travailleurs empruntant la voie ferré du Cap au Caire, aujourd’hui il est devenu un établissement de luxe réputé

Sa vue directe sur les chutes en font un endroit unique


Notre « guide » (qui n’en aura jamais été une…) nous laisse avec un des employé, pour nous faire la visite. Il est très jovial, et très fier de travailler sous ce toit.

Le style assez décalé avec l’Afrique, en a fait une petite perle rare où même la reine Elizabeth posa ses valises pour quelques jours




Malgré la plaisante présentation, et le fait d’être ravis de le découvrir, je ne suis pas du tout attiré par l’endroit. Tout est un peu vieillot, pour 200Euros la nuit, on s’attend à quelque chose d’autre. D’ailleurs notre accompagnateur nous confirmera que depuis que le nouvel hôtel (chinois) a ouvert juste à côté, de moins en moins de réservations. Les gens souhaitent du moderne, en plus du confort.





Nous laissons notre éclaireur retourner à ses taches journalière, et reprenons la route pour le Botswana.
Et bien sûr dès la frontière passée :

Ils sont partout !
Cette petite escapade nous a laissé un peu sur notre faim, mais aucun regret, il fallait se faire un idée, et rien de mieux que sa propre opinion.
Demain nous reprendrons la route, notre bolide trépigne d’impatience, et c’est bientôt mon anniversaire …40 ans, il va falloir trouver un endroit sympa pour ce jour unique, allons-nous y parvenir au milieu du Sud de l’Afrique ?
La réponse dans le prochain article.