Les grenouilles rouges de Bocas del Toro
Nous lassons le Costa Rica derrière nous, pour entrer au Panama. Nous n’y resterons pas longtemps (question de timing), alors seulement 2 places seront visitées, la capitale Panama ville et l’archipel Bocas del Toro. Plus près de la frontière, c’est par cette dernière que nous commencerons. Bon même si en général les prix sont inférieur ici qu’au Costa Rica, sur Bocas ce n’est vraiment pas le cas ! Est-on encore trop près ?
Bref, cela fait un moment que nous avions entendu parler de la plage étoile ou « Playa Estrella », car elle contient un multitude d’énormes étoiles de mer. Leur nombre était si impressionnant qu’il fallait marcher sur la pointe des pieds (dans l’eau) pour les éviter. Oui, cette phrase est au passé…
Je pensais arriver sur plage déserte, « déserte » je m’entends, des voyageurs comme nous, bien sûr, mais pas à une suite de bars, chaises longues, tables, chaises et musique techno…
Certes il y a des étoiles, mais pas tant que ça…
Hihi en prends une dans les mains, un sifflet retenti :
– « Vous ne pouvez pas toucher les étoiles ! »
– « Pardon ? »
– « Vous allez la tuer ! »
– « L’étoile ? »
– « Oui ! Il est interdit d’y toucher »
– « Mais comment ça ‘la tuer’ ? »
– « Oui c’est fragile, là elle est sans doute déjà morte »
– « De quoi ?! Nous avons touché des étoiles de mer à travers le monde, et elles ne sont jamais mortes dans nos mains ! »
– « Ben ici ce n’est pas les mêmes étoiles »
– « Ah ouais, c’est bizarre car il y avait les même au Costa Rica, donc juste à quelques kilomètres »
– « De toute façon, il y a un panneau, ce sont les règles »
– « Un panneau ? »
– « Oui là ! » et il nous tend le doigt vers ceci :
– « Ok, on n’y touchera plus, mais je vous garanti qu’elle n’est pas morte »
Il ne m’écoute plus, le regard à l’horizon.
Alors je ne dis pas que toucher les étoiles est automatiquement une bonne chose, surtout si c’est fait des milliers de fois, par des milliers de touristes (qui souvent mettent de la protection solaire…) tapez sur Google Images « playa estrella Bocas del Toro » vous aurez un aperçu dur « touchage » journalier. Mais je pense surtout que le gros problème c’est la pollution qu’amènent tous ces pseudo bars et leur musiques fonctionnant aux générateurs à essence, tous les verres en plastique et canettes de bière qui trainent par-ci par-là, c’est plutôt ça qui devrait être interdit (ou en plus), mais c’est marrant cette protection de la nature très « ciblée ». En fait ce sont les étoiles qui ramènent du monde (car la plage n’a rien d’extraordinaire…), ce qui attirent les commerces (bars, restaurants), alors si plus d’étoiles, plus de commerces… Ils s’en tapent royal de la nature, mais sans elle il ne peuvent plus vendre leur verre à 6 fois le prix normal, c’est compréhensible.
Je « touche » un crabe, puis on file…
Ce qui nous intéressait le plus, c’était de pouvoir visiter l’île Bastimentos
Déjà pour ses superbe plages…
…mais aussi et surtout pour pouvoir observer les petites grenouilles rouges (ou Oophaga).
Nous nous sommes levés tard, donc prit un des dernier bateau, ce qui nous laisse un petit 3h sur place, 3h pour atteindre la jungle, et tomber sur une Oophaga. Après une heure de marche, toujours rien. Je dis à Hihi « encore une demi-heure, et nous devons revenir » car oui 1h30 aller et 1h30 retour = 3h, les 30 minutes passent en un éclaire…
…Et toujours rien. Mes yeux brûlent tellement je suis concentré, rivé sur la jungle. Mais imaginez, ces petites bêtes font à peine un demi centimètre, difficile de voir quoi que ce soit au milieu de toute cette végétation, jusqu’à :
– « Regardes là-bas ! »
– « Quoi, je ne vois rien » me dit Hihi
– « Il y a un truc rouge ! »
– « Ça bouge ? »
– « Non, mais c’est très rouge »
– « Où ? »
– « Dans la direction de mon bras, peut-être 25m »
– « 25m ?! Tu crois que tu peux voir une minuscule grenouille à 25 m ?! »
– « De toute façon, il faut aller voir »
– « Mais le bateau ! »
– « Écoutes, j’y vais je fais un passage à travers les branches, et si c’est bien une Oophaga je t’appelle »
– « Oui, mais le bateau ?.. »
– « C’est bête d’être peut-être si près du but, et de passer à côté, au pire, on court pour rentrer ! »
– « ………….. »
Je m’enfonce dans la jungle, la tache rouge se dessine plus précisément, et …oui ! S’en est une !
– « Hihi vient vite ! »
On est aux anges, imaginez un grenouille pas plus grande que la dernière phalange de votre auriculaire, de toute beauté.
Elle aussi a la peau vénéneuse, comme la Dard de poison, mais moins puissant.
Nous étions tellement subjugués…
…que nous n’avions même pas remarqué qu’une de ces copine se planquait juste en dessous.
Plus orange celle-ci.
On y a bien passé 25 minutes à les photographier/admirer, alors le bateau… Raahh le bateau !
Nous courons, jusqu’au quai, enfin… JE cours jusqu’au quai, histoire de dire au chauffeur de nous attendre, que Hihi est là, juste derrière. Oui, mais pour rien… Car le bateau arrivera avec du retard, bien après que Hihi soit arrivé …en marchant.
3 réflexions sur « Les grenouilles rouges de Bocas del Toro »
Un point rouge d un demi centimètre vu par hihi à 25m chapeau .BIsous
Tu n’as pas bien lu mon cher père, la vue de rapace c’est moi qui l’ai, Hihi c’est son estomac qui est incroyable (tu te souvient ?) 😉
Bise !
sorry