Les ponts « vivants » de Cherrapunji
Voici la dernière des 7 sœurs, le Meghalaya. Heureusement ici pas besoin de permis, donc pas de problème pour y pénétrer. Tout le long du chemin les Indiens nous avaient dit du bien de Shillong (capitale des lieux), « Oh allez à Shillong c’est super ! », « Shillong un rêve ! », « Si vous passez au Meghalaya, allez à Shillong, ma ville favorite ! », alors vous vous imaginez la joie qu’on se faisait ! Oui, ben non… Les goût indiens sont toujours un peu bancales, Shillong c’est franchement laid, sale, bruyant, les hôtels sont hors de prix (car tous les indiens y viennent passer les week-end ou vacances), du shopping à gogo, bref ma ville de rêve… Le seul point positif, si on peut dire, c’est qu’il fait plus frais, à 1500m d’altitude c’est un peu normal, mais ce n’est pas la seule ville indienne dans ce cas, je ne comprends toujours pas cet engouement…
Pas de photos, car rien à montrer, à part cet hôtel qui a apparemment garder son style d’époque :
Et puis ce Thali
sans doute un des meilleur thali que nous ayons eu l’occasion de goûter sur terre indienne
Ce n’est pas grave, car nous ne sommes pas là pour Shillong, mais pour une ville appelée Cherrapunji, la ville où il pleut le plus au monde (quel record !), et nous y partons pour découvrir une rareté : Des ponts vivants, fabriqués/tissés à l’aide de racines d’arbre.
Après que le mini-bus nous laisse près d’un marché, nous devons prendre un taxi pour 20 minutes, puis marcher jusqu’au village Nongriat, oui « marcher » car le seul chemin est celui-ci :
Des marches, et encore des marches, 45 minutes de descente …on ne veut surtout pas penser au retour… Mais nous étions prévenus, alors les gros sacs sont restés à Shillong.
Quelques ponts à traverser
Encore des marches…
Encore des ponts…
Et encore des marches…
Un dernier pont ?
Oui ! Nous arrivons enfin au village, très basique, mais les gens nous accueille avec le sourire. Souvent les touristes viennent pour une journée, c’est dommage de se taper tout ça pour quelques heures, nous voudrions rester sur place deux ou trois jours :
– « Vous avez un endroit où nous pouvons dormir ? »
– « Oui, nous avons une guesthouse »
– « Ici, une guesthouse ?! »
– « Oui suivez moi »
Déjà on ne s’attendait pas à quelque chose d’officiel, mais en plus c’est bien au dessus de nos espérances.
Une vieille dame vient nous ouvrir la porte, seulement 4 chambres, mais plutôt confortable.
Elle nous propose de faire aussi le diner, et le tout pour un prix plus que correct, nous acceptons avec joie !
Bon il est temps d’aller admirer ces fameux ponts
Il y a même « une double voie » au cas où trop de circulation avec les villageois…
Ils mettraient entre 15 et 20 ans pour « tisser » les racines jusqu’à l’autre bout de la rivière, mais comme l’arbre est toujours vivant le pont aurait (d’après les dires) une existence de 3 à 500 ans !
Nous passons des ponts en câbles, pour aller voir d’autres ponts en racines…
Ici ils cultivent et récoltent les feuilles de laurier (qu’il mettent dans le thé, super bon !)
Et ceci :
Alors c’est quoi ?
Pour ceux qui n’ont pas trouvé, c’est du poivre.
Ils ont aussi un tas de ruches, ci-dessous une ruche dans un ballon de foot…
Parfois ils mélangent tradition et « modernisme » racines + câbles
Une après-midi je me prépare à grimper un peu plus d’escalier pour aller voir ça :
Comme vous pouvez le remarquer, ce n’est pas ma photo…
Il faut grimper pendant presque deux heures pour atteindre cette superbe vue, Hihi reste (elle a eu sa dose de marches…).
Donc c’est reparti pour les ponts, et les escaliers, ça n’en fini pas…
Après 1h30 j’arrive enfin au sommet, et la vue est…
…bouchée par les nuages…
Super… Le truc c’est que j’ai mal calculé mon temps, car maintenant la nuit va bientôt tomber, et je dois redescendre au village… Et comme je suis vraiment un abruti, je n’ai même pas pris de lampe de poche (alors que je l’ai toujours sur moi…), donc je commence à courir, sautiller de marche en marche pour aller plus vite, mais de ce côté les escaliers sont faits en pierres, assemblés avec de la terre, ça dérape, ça glisse, je me plante souvent…
Je ne suis plus trop loin du but, mais il fait nuit noire… il y a encore deux ponts à traverser, plus un tas de pu… de marches. J’essaie d’éclairer avec le flash de l’appareil, mais ça éblouie plus qu’autre chose, dernière solution l’écran pour visionner les photos, il éclaire un peu, ça devrait suffire. Après une demi-heure de « tatonnade » entre l’écran qui éclaire à 50 cm, et les marches à 4 pattes, j’atteins enfin la chambre, je suis à bout de souffle, et en complète hypoglycémie, il me faudra plusieurs minutes avant de pouvoir prononcer une phrase correctement… Le pire dans tout ça, c’est que c’était pour rien voir ! Bon on va dire que c’était pour le « sport », mouais…
Lendemain, journée plus relax, une petite marche nous amène ici :
Dans ces eaux de pur beauté, où il fait bon de piquer une tête
Quelques ananas sur le chemin
Le soir cette araignée marquera notre nuit, pas que je suis arachnophobe, mais la tête de mort sur dos, ça impressionne !
Nous quittons Nongriat, et maintenant c’est la montée qui nous attend…
Il est temps de quitter l’Inde et ses 7 soeurs, nous partons maintenant découvrir un pays totalement inconnu pour nous : Le Bangladesh
P.S : Ces ponts « vivants » étaient supposés être unique au monde, mais j’ai récemment vu un reportage qui indiquait qu’ils avaient des ponts de ce genre dans un village indonésien, à vérifier.
10 réflexions sur « Les ponts « vivants » de Cherrapunji »
Et bien j’ai appris quelque chose.
Sinon tu le sais deja et et encore plus maintenant: toujours sa frontale dans le sac, avec la boussole.
la boussole moi je ne l’oublie plus depuis que comme un con j’étais descendu sur une belle plage en contre bas d’un sentier. Et bien après 2 heures à la tombée de la nuit, plus possible de reconnaitre l’arbre sur la butte ou était garée la moto. Et bien sur à 2 heures de toutes habitations. Maintenant c’est photo avec le boitier + cap avec la boussole. Et c’est pas me femme qui peut m’aider dans ce genre de situation ;(
Oh mais je le savais ! La boussole elle est dans les option de la montre, donc pas un problème, mais la lampe… Je l’ai TOUJOURS dans la poche, sauf que cette fois-ci j’ai fait un changement de short avant de partir, et je n’ai pas transféré le contenu des mes pockets >< Bref, tout ce qui ne tue pas, rend plus fort ...encore faut-il survivre ==
Comme toujours, c’est magnifique, même + c’est magique! Les photos que tu nous montres, parlent d’évasion et de terres inconnues. Merci pour le partage… ainsi on s’évade grâce à toi. Ton amie a bien du courage de te suivre ainsi .Le coup de l’oubli de la lampe est une dure leçon, non? François est scotché par les images.Bises
Avec plaisir 😉
Pour la lampe… J’ai été stupide, ça arrive (oui encore)…
Bise à vous deux !
La chute dépend aussi vachement du débit, j’y étais l’année dernière vers le 15 novembre et franchement c’était pas vraiment impressionnant, les paysages assez « massif central » par contre étaient beaucoup plus impressionnants après pas mal de temps en Inde 🙂 La photo où tu fais la moue est mortelle !
Sinon c’est cool de voir les ponts, j’avais malheureusement pas le temps d’y aller !
Oh non ! Les ponts c’est vraiment le top ! Tu étais sur place ? Vraiment dommage…
Et pour la chute… On va dire que j’espère qu’elle n’était pas impressionnante, comme ça j’ai rien manqué 😀
A+
Tu nous avais déjà montré ce genre de ponts au début de ton périple mais à vrai dire je ne me souviens pas de
l’endroit ,c’était peu être en Inde je n’sais plus. Quoiqu’il en soit ça reste des œuvres d’art absolument fantastiques qui impliquent l’entretien de plusieurs générations pour garder ces accès en état et offrir
des vues imprenables sur ces rivières turquoises.
J’ai bien aimé les photos 4 et 5 ,le sourire de Hihi devant ce plateau nourricier et surtout gargantuesque.
Gros bisous p’tit et la prochaine fois ne forget pas ta lampe de poche ……c……mieux
Je ne sais pas de quels ponts tu parles, mais c’est une première des ponts en racine (du moins pour moi !)
Oui la lampe… Elle ne me quitte plus maintenant 😉
Bise~
Et bien avec toutes ces photos comme si on a fait le voyage avec vous. Belles découvertes, l’endroit est magnifique.Faits attention quand même avec tous ces ponts. HeArT
Oui, surtout que l’année il y a un gars qui a glissé (d’un pont), et à l’heure actuelle, on ne l’a toujours pas retrouvé… ==