Nous voici de retour en Assam (oui encore), mais cet état est au milieu des 7 sœurs, il est donc parfois plus aisé d’y revenir pour continuer la route. Mais cette fois-ci, ce n’était pas que pour des facilité de transport, on tenait à visiter une île, un île fluviale nommée : Majuli. C’est la deuxième plus grande île fluviale de la planète, et non ce n’est pas la raison de notre venue. Nous sommes là pour y découvrir des « moines danseurs ».
Après avoir prit trois différentes barques, et marché 6 km (avec nos sacs…) nous atteignons enfin le petit village de Garamur, le temps de trouver une chambre Hihi m’annonce qu’elle ne se sent pas bien, elle est fatiguée, et passera 3 jours à l’hôtel. Je pars donc seul, et à pieds à la recherche de Satras (monastères hindous vénérant le Dieu Vishnou). Sur le chemin, des oiseaux énormes croisent mon chemin :

Voyez la taille à côté d’une vache !

Puis j’atteins finalement un de ces temple

C’est l’heure de la peinture…

Ci-dessous les moines emploient du personnel pour faire de la …moutarde

Ici les moines ont les cheveux longs, ils arrivent au monastère vers l’âge de 5 ans, et peuvent quitter les lieux quand ils le veulent.

Récolte de riz

Ces moines s’entrainent tous les jours à l’art du Satra, des danses très particulières et uniques au monde. Je n’ai pas de photo, car ils n’ont pas dansé ce jour là, mais j’ai pu parler avec eux. Ils sont très efféminés, peut-être le conditionnement car ils sont considérés comme les « épouses » de Dieu.
L’un d’eux me dit qu’il a déjà été en France, 3 fois. Étonné, je lui demande comment c’est possible, il me dit que maintenant ils partagent leur spectacle en Europe, et spécialement en France et en Suisse. Cela permet de ramener des fonds aux monastère et aux villages, car l’île est en voie de disparition, chaque jour elle perd quelques centimètre carré …l’érosion. Ils ne savent pas où ils iront dans le futur, mais maintenant qu’ils sont réputés le gouvernement indien les a reconnu comme dépositaires de l’un des grands arts du spectacle traditionnel indien, il y aura donc « survit ».
Je m’en retourne à l’hôtel, tout est calme ici, pas trop de voitures, pas beaucoup de monde, tout marche au ralenti, ça fait du bien.

Nous reprenons la route pour rejoindre à nouveau l’Arunachal Pradesh, cette fois-ci on quitte l’île par le Sud, bien plus facile, un bus, un bateau et hop on est de l’autre côté. Mais la route est encore longue jusqu’à Tawang… Mais 35h plus tard, nous y sommes !

Pour cela nous devons franchir un col à plus de 4000m.

Voici donc Tawang

Nous nous retrouvons encore une fois dans une « Tourist Lodge »…
Le lendemain nous marchons les 5km qui nous séparent du monastère Urgelling, construit en 1489 il devient vénéré en 1683, car c’est à cette date et en ce lieu que le 6ème Dalai Lama est né.

De l’eau sacrée, au milieu d’une pierre cette eau apparaîtrait comme par magie (ont-ils pensé à la condensation ?..)

En boire vous portera santé et prospérité

 

À l’intérieur tous les portraits des Dalai Lama

Vous reconnaissez le dernier.

Nous continuons à visiter les lieux, pas mal de touristes des environs, et aussi des Indiens d’autres régions, mais ici ils ne sont pas les bienvenus, d’ailleurs ces Indiens là viennent accompagnés, si ! Et par l’armée ! Alors que nous, pas de problème, nous sommes toujours très bien accueillis.

Ici les habitants, je devrais plutôt dire les moines, se battent tous les jours pour préserver la nature, et surtout l’eau.

D’ailleurs ce jour là il avait une manifestation, ils se rassemblent pour que les rivières continuent à être des rivières, car le gouvernement est en train de construire des tunnels pour faire passer l’eau.

Ou du bétonnage comme ci-dessous, rien de bon pour la nature ce genre de construction…

Nous tombons sur ces dessins, une coiffure d’un autre temps ?

Non, c’est toujours d’actualité…

Un téléphérique qui mène à la montagne d’en face, mais qui ne marche plus …depuis 2004, si mes souvenirs sont bons.

L’Arunashal Pradesh est surnommé « Le pays de l’électricité » car avec les rivières ils peuvent en produire énormément, pourtant ici c’est 8h de courant par jour maximum… Où est-ce que va tout cet électricité ? Mystère et boule de gomme…

Un soir on avait envie de poulet, premier restaurant :
« Nous avons tout, sauf le côté poulet du menu »
Deuxième : « Pas de poulet »
Troisième : « Désolé, pas de poulet… »
« Mais pourquoi vous le marquez sur le menu alors ?! », en fait Tawang est une terre où il est interdit de tuer des animaux, c’est bouddhiste à fond de ce côté là, alors pourquoi le poulet (et d’autres viandes) sont au menu ? Parce-que il y a des consommateurs de viande, mais les animaux sont tués dans une autre ville, donc si la livraison de poulet à du retard, impossible d’aller en chercher au marché du coin. Il faudra attendre les « cadavres » de la prochaine livraison…

Allons visiter le monastère de la ville

Et son musée

Petit vase de crâne humain….

Empreintes de pieds sur planche en bois…

Des photos du Dalai Lama à peine « échappé » du Tibet sous régime chinois.

Des tampons 3D…

Ce sera le « must » de cette visite, car pour le reste rien de bien marquant (surtout après la vallée Ziro), Tawang est devenu très touristique, même se déplacer revient cher, nous avons pourtant été jusqu’à la frontière du Bhoutan à Limla pour voir une statue …pas finie….

Nous restons un peu sur notre faim, mais quand même content d’être passé par là.
Il est temps d’aller visiter la septième et dernière sœur : Le Meghalaya.