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Sossusvlei et les dunes rouges

Sossusvlei et les dunes rouges

Nous laissons Lüderitz derrière nous, prochaine étape Sossusvlei. Derrière cet autre nom dont je mettrais 3 semaines à bien prononcer, se cache la porte du désert rouge, un des plus photogénique au monde.
Sur les 500km qui nous sépare nous avons pu observer des zèbres (de très loin… mais on était quand même très heureux !), des nids de Républicain Social, absolument pas un nouveau parti politique, mais un oiseau au nid spectaculaire :

Mais aussi des gemsboks :

Et un tas de Springboks :

À l’arrivée tout est un peu confus, il y a la route principale, où nous sommes, à droite des campings, à gauche …un camping, mais derrière une barrière. Je demande à l’entrée :
– « Bonjour, c’est quoi la différence ? Pourquoi ce camping est derrière une barrière ? »
– « Parce-que il est à l’intérieur du parc national »
– « Ah. Et c’est le seul ? »
– « Oui, il y a aussi un lodge plus loin, mais c’est tout »
– « J’imagine que c’est mieux de prendre un camping à l’extérieur, ça doit être moins cher »
– « Un peu, mais les gens aiment dormir à l’intérieur, c’est pour les levés de soleil »
– « Je ne comprends pas… Il n’y a que 200m entre les deux campings, ce n’est pas 200m qui vont faire la différence »
– « Ah, mais non. Les portes du parc n’ouvrent que quand le soleil se lève, et ferment quand il se couche. Pas possible de le voir se lever si on dort à l’extérieur »
– « Aaaaah, mais je ne savais pas ça ! Ok, alors on va opter pour l’intérieur »
– « Allez-y, mais pas sûr qu’il reste de la place »
– « Ah bon ? »
– « Oui, c’est très demandé »
– « On va tenter, merci beaucoup ! »
Une immense hutte nous fait face, je gare la voiture tout en espérant qu’il est de la place disponible. Le comptoir est à 3m, une file d’attente freine mon élan. Après quelques minutes :
– « Bonjour, nous voudrions une place de camping pour 2 ou 3 nuits »
– « Bonjour et bienvenus au camping Sesriem, avez-vous réservé ? »
Anxieux je déglutis avant de répondre
– « Euh, non…
– « Je vais voir si il reste de la place »
Aucune idée du temps que cela a duré, peut-être 30 secondes, maxi 2 minutes, mais cela m’a paru une éternité. Je m’attendais à un « Oui, nous avons de la place ! » ou « Désolé monsieur, nous sommes complet » mais à la place j’ai eu droit à un :
– « Place numéro huit, les douches sont par-ici, et toilettes par là, bon séjour »
– « Ok, cool. Je vous règle maintenant ? »
– « Oui, s’il vous plait. Alors 2 ou 3 nuits ? »
– « Ben je ne sais pas encore »
– « Très bien, payez moi en deux, et vous me direz plus tard pour la troisième, mais prévenez moi à l’avance, car ça part vite »
– « Bien sûr, merci beaucoup ! »

Les emplacements sont délimités par de petits poteaux plantés en cercle, et au milieu, tout le monde à son arbre. Un arbre majestueux, énorme, épique même. À notre arrivé des centaines d’oiseaux le fleurissait, nous avons mangé sous son aile à l’ombre, un paréo servant de nappe à même le sol, avec en fond sonore une symphonie de bipèdes ailés.

Autour la nature, sans aucune barrière ou grillage, à perte de vue. Nous avons passé l’après-midi à marcher dans le coin et profités du moment présent. Demain, nous irons voir le soleil se lever sur le désert de Namibie.
Vers 5h00 du matin nous prenons la voiture encore couverte de rosée, la nuit est bien sombre, aucune lune pour nous guider, nous trouvons l’accès à la route principale assez facilement, mais …il y a un portail fermé ! Je pensais que c’était ouvert pour ceux qui dormaient à l’intérieur, nous ne comprenons pas. J’avance au plus près de la grille, un panneau y est collé « Ouverture à 5h15 », le temps de lire des phares m’éclairent le pare-brise arrière, puis très vite on peut apercevoir une file indienne de binôme lumineux qui s’entassent derrière nous, nous étions au bon endroit, et au bon moment, nous étions juste les premiers. Un gardien un peu endormi finit par faire son apparition, il titubait presque, il nous fait un signe de la main, puis ouvre le cadenas de la chaîne qui retenait le portail, pousse les portes et nous fait signe d’y aller, j’appuie sur l’accélérateur, mais dans cette nuit imperméable, il est difficile de prévenir le moindre obstacle, heureusement et étonnamment, la route est goudronnée ! Sans doute une des seule portion de tout le pays. Le truc c’est que je ne sais pas où je vais exactement, nous avions choisit la veille d’admirer ce spectacle journalier du haut de la dune 45, une dune réputée (et oui les dunes ont aussi des noms ou des numéros…), mais pour être sûr de la trouver …de nuit, la galère. Heureusement, des gros 4×4 me doublent je n’aurais qu’à les suivre.
Un petit parking nous attend, il ne reste plus qu’à monter le monstre de sable avant l’heure fatidique. Avec un peu d’effort la bête est chevauchée, sous la fraicheur des dernières minutes de la nuit, nous attendons patiemment, et :

On a l’air d’être seuls, mais nous étions une bonne quarantaine, il n’y a personne derrière nous car nous avons marché plus loin pour profiter égoïstement de cette lumière d’or.

Retour sur la route (vous voyez, du goudron ! C’était si surprenant que je l’ai photographié)

Les paysages sont inouïs

Nous faisons quelques arrêts et détours pour admirer d’autres dunes…

…mais notre but maintenant est d’atteindre Deadvlei, un ancien marais de séquoia, aujourd’hui devenu une cuvette d’argile blanche, où les arbres sont toujours présents pour témoigner du passé

La route se termine comme elle a commencé, brusquement et sans prévenir. Pour faire les 3, 4 derniers kilomètre il faut où avoir un bon véhicule tout terrain, ou louer les services de « Taxi-bus » à 8€ l’aller/retour par personne, nous choisirons la troisième option : la marche.

Cela nous a permit d’apprécier les lieux en détails, et d’être à nouveau seuls. Seuls les fous ou les pauvres font le chemin à pieds, cela tombe bien, je suis un peu les deux.

Un petit 4×4 prit au piège laissé par son propriétaire, il vaut mieux avoir du bon matériel pour passer cette piste.

Des Taxi-Bus nous passent devant le nez, mais aucun regret

Nos chaussures débordent…

Puis le voilà…

…Big Daddy, c’est comme ça que l’on appelle cette dune, la plus haute de la région plus de 325m de hauteur (La dune 7 détient le record de tout le désert namibien avec 390m d’altitude)

Et nous allons la conquérir avec enthousiasme

Ce n’est pas facile, mais on tient bon

Nous y sommes presque

De là haut une flaque blanche fait son apparition…

…c’est la Deadvlei

Enfin au sommet !

Autant en profiter

La descente dans la « cuve » se fait beaucoup plus rapidement

Voici Julia en plein remplissage de chaussures

Une fois en bas, les pieds sont lourds, il faut encore vider 3kg de sable écarlate

Comme figés par le temps : les séquoias, les centenaires.

Absolument magique

Pour le retour, après seulement quelques centaines de mètres parcourus, un chauffeur nous proposera de nous prendre à bord, on aurait refusé à l’aller, mais pas au retour ! En avant à quatre roues motrices !

Nous récupérons notre monture…

…pour se prélasser un petit peu près de la piscine

Derrière le camping un petit canyon, qui porte le même nom : Sesriem

Nous passerons seulement deux nuits, cela suffira, il y a tellement d’autres choses à découvrir dans cette région

Le soir nous nous essayons à un couché de soleil…

…sur une dune sans nom

De la tente nous observerons ces derniers instants de lumière.

Ma tête est bourré de sables rouges, de lumière, et d’horizon sans limite, je suis bien.

5 réflexions sur « Sossusvlei et les dunes rouges »

  1. Merci pour ton article.

    La Namibie est un de mes grosgros rêves… et pourtant je n’arrive pas à lancer un projet de voyage sur cette destination…

    Je suis impressionnée par les nids de républicains, j’avais jamais vu ça, c’est fou comme oiseau ! 😮 *_*

    J’ai l’impression que faire la piste à pied vous à permis de bien kiffer le paysage. L’avantage du mode lent. 🙂

    Par contre j’ai bien mal pour vos cuisses pour l’ascension de big daddy dans le sable. 😀

    Bref faute de pouvoir m’y rendre pour le moment, j’ai été un moment avec vous dans le Namib… merci !

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