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J’ai cru aux Khmers Rouges

J’ai cru aux Khmers Rouges

Quelque mots sur l’auteur: « Ong Thong Hœung est né au Cambodge en 1945 (…), après avoir passé son baccalauréat à Phnom Penh, il arrive à Paris en 1965, pour suivre des études d’économie politique. (…) Rentré dans son pays en juillet 1976, il connaît les «camps de rééducation», jusqu’à la défaite des Khmers rouges, chassés du pouvoir par les troupes vietnamiennes en 1979. Pendant cette période, les deux tiers des membres de sa famille trouveront la mort. De juin à octobre 1979, il travaille comme archiviste au musée de Tuol Sleng, lieu de détention, de torture et d’extermination sous le régime de Pol Pot. Il fuit en Thaïlande en novembre 1979. En 1982, il arrive en Belgique et s’installe définitivement à Bruxelles. (…) »
Voila un livre qui vous touche profondément, vous vous retrouvez projeté en 1976 au Cambodge alors sous tutelle des Khmers Rouges, l’auteur vous donne tant de détails, que vous êtes littéralement dans l’action, et croyez moi, l’angoisse vous envahi parfois… J’ai du parfois m’arrêter de lire quelques secondes, pour reprendre mon souffle. Je me suis complètement mis à la place de la victime, c’est terrifiant! Il ne faut pas oublier que cet homme vivait en France avec sa femme (elle aussi cambodgienne), et qu’il est retourné dans son pays par souhait, et non pas contraint ou forcé, il voulait aider et changer son pays, croyait dur comme fer que le nouveau régime allait être bénéfique pour son peuple… Des les premières pages, nous sommes plongé dans un véritable cauchemar, toute ses libertés sont l’une après l’autre supprimé, même des règles de base comme manger, dormir ou penser, deviennent difficile ou interdite. Vous n’en apprendrez pas beaucoup plus sur l’histoire du pays, mais vous serez ce que c’était un camp khmer, ce que les gens enduraient, comment Pol Pot a torturé ou/tué des millions de cambodgiens (2 millions de morts en moins de 4 ans, sur une population qui en comptait 7…). On a du mal nous pays de « l’ouest » a comprendre pourquoi personne ne s’est révolté, bien sure il y a la peur, mais ce n’est pas la seule raison, même s’ils enduraient les pires tortures, la population pensait vraiment qu’au final cela serai bon pour leur pays. Je conseil vivement cet ouvrage, vous ne serez pas déçu, une histoire vraie et sincère.

4 réflexions sur « J’ai cru aux Khmers Rouges »

  1. Merci, ca fait plaisir de donner envie « anonyme », et toi Roger, j’attend ton avis sur le bouquin, tu verras, tu ne seras pas deçu, A+

  2. J’ai lu ce livre et je partage entièrement les propos du commentaire que vous publiez. C’est un ouvrage exceptionnel.
    Un travail personnel sur le Cambodge m’a amené à consulter de nombreux ouvrages et témoignages portant sur cette période sanguinaire. Il y en a beaucoup. Tous sont émouvants et passionnants. Mais j’ai trouvé sous la plume de Ong le témoignage le plus fort, le plus dense, le plus précis et le plus “engagé” qui soit.
    Sa posture de militant et d’intellectuel engagé, imprégné des valeurs de progrès, d’émancipation et de combat donne évidemment à son livre une dimension particulière et nourrit une analyse sous-jacente qui permet d’appréhender un peu mieux cette terrible contradiction qui a réuni en un seul tout l’espoir d’un monde meilleur avec la pire des barbaries. En ce sens, plus que témoigner, Ong Thong Hœung nous donne quelques clés pour mieux comprendre la période.
    Mais aussi, la qualité et la profondeur de l’écriture de Ong fait de ce livre un très grand moment d’humanité. Il est juste de dire que son livre bouscule et qu’il se dévore littéralement de la première à la dernière ligne. Merci encore à l’auteur pour cette grande leçon de courage et d’humilité.

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