
New York avec …maman !
Il faut beaucoup de qualités pour partir si longtemps sur la route, mais il faut des défauts aussi, un en tous cas : L’égoïsme.
Car oui la liberté, le fait d’aller où on veut, quand on veut, découvrir le monde à petit prix a quand même un coût, être loin des siens, de ses amis et de sa famille. Des gens que certes on aime, mais surtout qui nous aiment en retour. Alors comment expliquer à ces personnes que l’on a choisi de partir, que l’on ne les reverra plus pour plusieurs années, que c’est un choix, et que j’ai choisi -égoïstement- la route, plutôt que de rester avec eux. Ben …ça ne s’explique pas.
Il est aisé de dire, je visite le monde, mais, je partage, je fais un blog, je réponds aux questions, je fais des galeries photos; oui certes, malgré cela, au départ et avant tout, on le fait pour nous. C’est moi qui découvre, qui voyage, qui vis cette vie, moi, moi, moi !
Bref, tout ça pour dire : Qu’il faut absolument être un égoïste pour faire un tel voyage, ça tombe bien, j’en suis un.
Comme en plus je m’interdis de rentrer en France métropolitaine avant d’avoir fini mon tour de la planète, il y des gens qui en pâtissent, et en numéro un, ma maman…
Certes j’ai bien essayé de la faire venir, en Asie, au Canada, etc. Surtout que mon frère, ma sœur et même mon père, m’ont fait cette joie dans le passé, mais elle n’est pas très « voyage longue distance ».
À ce moment là cela faisait presque 7 ans et demi que je ne l’avais pas vu, bien sûr des coups de fil, des emails, et du Skype, mais c’est une maman, elle besoin de nous sentir, de nous toucher, c’est humain. J’ai fini par penser que je ne la verrai qu’à mon retour (quand exactement ?) jusqu’à ce jour :
– « C’est où que tu vas après ? »
– « Au Mexique »
– « Tu passes par New-York ? »
– « Euh, non… »
– « Ça me dit bien NY, si tu pouvais le mettre sur ton trajet »
– « Évidemment je peux le mettre ! » Ce n’est pas comme si je devais traverser le globe, c’est (presque) sur la route. « Alors tu viens ?! »
– « Oui, je peux venir, avec ta sœur début novembre »
– « Cool ! » Et le rendez-vous était prit.
Ils avaient loué un appartement de le Queens, comme la vie fait bien les choses, après 2 avions, un bus et un métro, j’arrive devant la porte du bâtiment …en même temps que leur taxi ! Sincèrement je m’attendais à ce qu’elle se jette dans mes bras en larmes, mais non, ses joues restent sèches, quelque part, tant mieux.
Alors qu’est-ce qu’on fait après 7 ans, 4 mois, et 11 jours sans avoir vu sa mère ? Ben on papote, on visite, on marche, et on mange !
Je ne rentrerai pas dans les détails (il y a une part de vie que je tiens à garder privée), mais c’est partie pour les photos :
Visite de la statue de la liberté ( que nous n’avions pas pu visiter pendant notre road-trip à cause de Sandy, vous vous rappelez ?)
Il faisait froid, mais depuis le temps que je voulais la voir, voici une plâtré de clichés :
Central park, où j’ai pu faire mon jogging…
Quelques exemples de plats dégustés
Hihi nous a aussi rejoint
Le mémorial du 11/9
Des fontaines remplacent les tours



Puis Halloween arriva…
…avec sa dose de folie.
Prendre un Hot Dog à New York est presque une obligation
Vous vous rappelez du film « Quand Harry rencontre Sally » ? Et plus particulièrement une scène où Sally simule un orgasme au milieu du restaurant, ce restaurant existe, et il se nomme Katz’s Delicatessen.
Il y a même un panneau qui indique la table où la scène a été tournée
Et quelle est leur spécialité ? Des sandwiches de viande fumée, très bons (même si je préfère ceux de Montréal, à la fin cet article)
Plus tard, on s’est essayé au Bubba Gump, encore un restaurant qui a un rapport direct avec un film : « Forrest Gump »
Car oui, il ont ‘osé’ faire un restaurant avec les crevettes Bubba
L’ambiance est sympa, rien d’exceptionnel niveau nourriture, mais à faire une fois.
Vive les desserts !
Je sais cet article est un peu cucul, mais il est surtout là pour immortalisé ces retrouvailles, je suis vraiment très heureux d’avoir revu ma petite maman (et ma petite sœur bien sûr !). Le départ a été plus dur que l’arrivée, les larmes étaient cette fois au rendez-vous, avec bien sûr la question qui tue « Quand est-ce que tu reviens ? »
Je ne sais pas, vraiment, aucune idée. Sûrement quand je sentirai que c’est le moment, quand cette vie de nomade ne me conviendra plus, mais même, est-ce qu’après un voyage de cette sorte, il possible de revenir à une vie « ancrée » ? Rien n’est moins sûr…
À bientôt maman, c’est tout ce que je peux te dire, merci d’être venue jusqu’à moi, car tu sais bien qu’un égoïste comme moi, n’aurait pas rompu la règle avant le gong final.
Il temps de reprendre la route, direction Mexico City.
19 réflexions sur « New York avec …maman ! »
Je ne pense pas qu’un retour sur ta terre natale se fera sans difficulté cela risque d’être très brouillon dans ta tête pendant la longue période de réadaptation ou il faudra bien retrouver des règles et rentrer en force dans une société en mouvement perpétuel avec sa dose de cruauté et d’indifférence non négligeable, il te faudra également retrouver les moyens de vivre voir de survivre dans un environnement hostile ou seul un comportement façon « moutons de Panurge » sera accepté , pour vivre l’exception tu auras besoin d’un mental d’acier, d’une volonté à toute épreuves et d’une petite lichette de chance.
Pour positiver un peu, tu sais pertinemment que tu ne seras pas seul ,que la famille que tu as quitté et qui s’est agrandie de surcroît ne te laissera pas aux lions , qu’il faudra d’abord nous marcher sur le corps avant d’espérer atteindre le plus petit de tes cheveux …………………………….Alors à toi de choisir le moment…..?????.
C’est bien que maman soit venue te voir , j’étais très heureux de vous savoir à NY pour profiter de ces instants magiques de retrouvailles , certes tu n’as pas vu de larmes briller sur les joues de ta MAMA mais je crois savoir qu’elle n’en avait plus en stock, 7ans et demi ça laisse largement le temps d’épuiser sa peine et même si elle comprend volontiers ton besoin d’espace ,de connaissance et de liberté il n’en est pas moins vrai que les liens maternels sont et resteront indélébiles pour toutes les mamans du monde.
Nous sommes tous très fier de ce que tu fais depuis toutes ces longues années, mais je n’ose pas imaginer le feu d’artifice de joie le jour où tu annonceras :
SANDRO….STOP…. ARRIVEE PREVUE …STOP ….LE 00/00/2…. STOP…….PARIS CDG….STOP…..12H45…..STOP….GROS BISOUS ….STOP …..A DEMAIN…STOP…..SANDRO
GROS BISOUS MON FILS
Rentrer ne sera pas un problème papa, rester, le sera. Surtout « le vouloir » rester, on verra le temps venu…
Bise !
Ça fait bien longtemps que je l’avais compris mon fils, dès tes 1ère news en 2006 je soupçonnais que ton retour
serait compliqué.
Bisous
Le début de ton texte m’interpelle. Je me sens égoiste d’imposer mon mode de vie à ma famille, de ne voir mes amis qu’en pointillés, et de passer plus de temps à classer les photos qu’à écrire à mes proches. Cette vie nomade est égoiste, absolument. J’en ai besoin, mais ce n’est pas sans conséquences pour les autres.
Ah New York: on s’est rendu compte qu’on y était au même moment
Dommage, pour une fois que l’on était au même endroit, au même moment!
Je suis ravie que tu aies rencontré Aurélie, ça devait être un super moment!
Bises,
Aline
Oui ! On s’est enfin rencontré, vraiment un bout de femme exceptionnelle.
Il n’y a plus qu’avec toi maintenant
A+ très chère~
Y a pas une touche « je rougis » dans les commentaires?
Des bises à tous les 2 !
Ben il y a ça
, mais ça
conviendrai mieux
Bise !
Je ne trouve absolument pas ton article cul cul mais beau !
Tu y mets tes tripes et c’est beau. Franchement j’ai eu la larme à l’œil…
Et au fait, ça s’appelle photographier la statue de la liberté sous toutes les coutures non ?
Merci, ça fait plaisir quand le message passe
A+
J’ai en mémoire un voyage fait avec ma mère en Tunisie ; elle, phobique de l’avion l’avait pris seule pour nous rejoindre. Je suis très heureuse de l’avoir vécu. Maintenant qu’elle est partie pour son grand voyage, j’aime me souvenir de ce voyage. Ton article est très bien écrit. Je suis à la fois toi (ou fille de) et ta mère. L’égoïsme serait que tu t’obliges à rentrer en le vivant très mal et en imposant à tes proches ton mal-être. La réadaptation au Monde Réel sera peut-etre difficile. Mais tu as une grande capacité d’adaptation, non ?
Certes, mais est-ce que je voudrais m’adapter ? C’est surtout ça le problème, peut-être qu’après une telle aventure, mes pieds seront toujours à la recherche d’autres terres, on verra…
Merci pour ton message
« Choisir, c’est renoncer », j’adore cette phrase
Très joli post, Sandro, il fait résonner 2-3 trucs
Oui, c’est vrai. La vie est une suite de choix, il y a toujours le bon, et le mauvais côté, quelque soit le chemin…
je ne sais pas vraiment si on doit appeler ca de legoisme, puet etre, mais il faut savoir aussi quil y a dans toute ton aventure, du courage, de la generosite, de lhumilite face a cette societe qui nous entoure, ca ne doit pas etre facile tous les jours, la route, le monde etc..crois moi tu as beaucoup pls d’admirateur, alors legoisme , e pense, tu peux l’ oublier
Je peux le mettre de côté, oui, mais pas l’oublier… Rien n’est facile dans la vie de toute façon, le truc c’est que là je rends la vie encore moins facile à certaines personne…
Très bel article pas cucul du tout, juste authentique, une petite page familiale

Quand je pense que ma mère, il y a peu, était en manque de mon frère, parti en Amérique du Sud pour 7 mois, je n’ose imaginer durant des années ! Mais bon, on se fait à tout. Et puis ok tu es égoïste, comme tu dis, mais le plus important est de vivre SA propre vie. On ne peut aller contre soi-même, et peut-être ne rentreras-tu jamais définitivement. Les esprits nomades existent
Peut-être, laissons le temps au temps…
Très bel article et belles retrouvailles apparemment .
Bonne continuation
Amicalement
Oui très attendues aussi (après 7 ans…)
Merci pour votre passage~