Vivre à Xela
Xela (Quetzaltenango), j’en avais jamais entendu parler, pourtant cette « ville » a un demi million d’habitants, perchée à 2300m elle offre des températures idéales toute l’année.
Nous voulions nous poser, et pour cela nous avons loué un appartement, quelques photos :
Pour les curieux, 300$ pour le mois (après négociation, 400 au départ) tout inclus, gaz, eau, électricité, fourni, et internet (Wifi). Vous pouvez avoir une chambre pour moins de 100$ le mois, mais nous voulions notre espace, et la chance de pouvoir cuisiner !
Nous voulions aussi prendre cours d’espagnol et après un tas de recherches, nous sommes tombés sur une école qui nous proposait du 2$/h avec un prof pour vous tout seul ! Donc Hihi a prit 25h/semaine et moi 15h/semaine (ça suffisait).
Alors comment c’est de vivre à Xela, ben en plus d’être (très) tranquille, c’est vraiment le meilleur endroit pour faire un break, et pour se fondre dans la culture du pays.
Vivre à Xela c’est faire son marché tous les deux jours, négocier avec ces femmes qui lâchent rien (au début), mais qui en vous voyant souvent, vous accueillent avec le sourire avec des prix qui fondent de jour en jour.
Vivre à Xela c’est aussi manger local, pour 1 ou 2Euros max, on vous sert des plats (qui certes se ressemblent souvent mais) délicieux.
Trois petits restaurants pas cher (mais très bon !) que je vous conseille si vous passez par là, le Churrascos Cajola :
Au centre ville Comedor Tipico Tuguila :
Et le number one, les locaux s’y rendent tous les jours, le Huehuetecas :
Vivre à Xela c’est aussi manger du poulet frit, parce-qu’ils adorent ça ! Et font même la queue pour en avoir,
et pour se faire aller au Pollo Campero LE fast-food de poulet, tellement populaire ici…
D’ailleurs il s’est exporté partout en Amérique Latine, mais aussi aux USA, en Chine et même en Italie, pourtant c’est bien un produit guatémaltèque, quel succès !
Il ne faudra pas oublier de tout manger avec des tortillas de maïs, tout !
D’ailleurs absolument tous les restaurants vendent ou incluent des tortillas au menu. Pour la petite histoire, Pollo Campero n’a pas de tortillas sur son menu, alors des petites grand-mères s’installent devant les franchises pour en vendre toutes chaudes de leur paniers et ainsi accompagner le poulet du Campero. Un peu gêné par cette pratique, Campero a eu interdit la pratique, mais il a perdu tellement de clients qu’aujourd’hui les petites crêpes de maïs sont de nouveau autorisées à la vente. On ne rigole pas avec la tortilla au Guatemala !
Toujours au chapitre nourriture, vivre à Xela c’est manger des glaces qui ont été moulées dans des papiers pour muffins…
…mais surtout c’est Sarita, encore une marque guatémaltèque qui s’est exporté dans plusieurs pays, un régale, vraiment ! À en faire pâlir Haägen-Dazs, surtout pour des prix minuscules (genre 2,5Euros pour 1 litre), alors pour sûr, on y faisait un tour presque tous les jours…
Il a aussi un concurrent, La Neveria, mais sincèrement rien ne vaut Sarita.
Vivre à Xela c’est aller au grand marché de San Francisco El Alto en bus d’école…
Pouvoir monter sur le toit de l’église pour la modique somme de 3 dollars, oui tout n’est pas rose à Xela.
Mais le marché vaut la chandelle, on peux y acheter de tout, et à des prix défiants toutes concurrences. Même des animaux vivants, afin de les faire grandir, puis les manger (ou vendre).
Alors vous allez me dire : « Oui mais bon, des animaux vivant toi… cela ne te sert pas à grand chose », mais que nenni ! Bon moi non, mais nous avons rencontré une japonaise (qui prenait des cours d’espagnol pour plusieurs mois) qui avait acheté des poussins, pour les nourrir dans sa chambre (si, si !) et attendre patiemment qu’ils deviennent grands… Et oui.
Vivre à Xela, c’est aller San Andrés Xecul pour voir sa splendide église jaune, il faudra se tasser debout à l’arrière d’une camionnette pour s’y rendre.
Mais comme on de la chance, on ira un dimanche, et les dimanches il y a les messes. Comme l’église ne peut pas contenir tous les villageois, il mettent une tente (jaune) devant la bâtisse pour pouvoir accueillir tout le monde, et par la même gâcher mes photos !
Vivre à Xela, c’est partir à la plage de Champerico le week-end car on nous a dit que c’était à seulement 2h de bus (on a mit 4h…) et que c’était fantastique, alors qu’en fait cela doit être la plage la plus laide que j’ai pu voir dans tout ce voyage, qui plus est …sale.
C’est beau hein ?..
Réalisé sans trucages…
Mais bon on y a mangé un des meilleur ceviche de toute notre expérience en Amérique Centrale.
Tous les bons restaurants ont une piscine (avec de l’eau verte…) c’est pour dire comment la mer est propre…
Vivre à Xela, c’est aussi passer beaucoup de temps au Zocalo (la place centrale)
Vivre à Xela, c’est prendre des bus de deux places à droite, deux places à gauche où s’installe à six au total, avec une fesse dans le vide.
Vivre à Xela, c’est faire gaffe aux marchands en colère du marché, ils rigolent pas avec la délinquance.
Vivre à Xela, c’est s’habituer aux nouvelles modes locales, comme ces merveilleuse couronnes en or qu’ils se font tous, c’est très branché ! Et ils trouvent ça très classe. Je n’ai pas prit de photo, ça m’embêtait de faire un gros plan sur leurs bouches, mais c’était très commun !
Vivre à Xela, c’est acheter (enfin Hihi, pas moi…) des « Worry Dolls » guatémaltèques, des toutes petites poupées, si vous avez un soucis, un problème, ou une inquiétude, racontez la à une des poupée avant de vous coucher, puis placez là sous votre oreiller, la poupée est sensé enlever vos problèmes de la tête pendant la nuit.
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est devoir supporter les pétards à longueur de journée (et de nuit) oui c’est comme ça qu’ils célèbrent les fêtes de fin d’année, un vrai truc de fou.
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est voir un tas de fruit confis sur le marché
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est voir des sortes de festivals où on ne comprend pas tout…
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est boire des sorte mélange de fruits chaud (caliente de frutas), ou du lait, chaud aussi (ponche de leche) à la vanille, avec peu d’alcool en option.
Et on a même fait ça chez nous :
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est acheter des feux d’artifices, car à Noël et surtout au nouvel an, même si il n’y a pas de feux organisé par la ville, tout le monde y met du sien et ça pète de tous les côtés.
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est devoir manger (encore) du poulet frit à Noël, car c’est le seul restaurant ouvert
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est manger des crêpes au nouvel an dans un restaurant français (un breton marié à une Guatémaltèque) qui vivent ici.
Au Nutella aussi !
Vivre à Xela pendant les fêtes, c’est voir des cerfs de branches tressées à tous les coins de rue.
Mais aussi des feuilles de pins sur le sol de la plupart des magasins.
Et vivre à Xela, c’est aussi obtenir un diplôme !
Xela c’est bien plus que ça, mais maintenant,vous avez un aperçu.
10 réflexions sur « Vivre à Xela »
Et bun, avec des prix comme ça et une telle gastronomie ça donne envie de faire son sac pour aller apprendre l’espagnol à Xela ! Mais trop là !! (par contre la police privée qui règle ses comptes toute seule en fouettant les vilains ça me fait pas trop envie :/ ) En 4 semaines vous avez pu bien vous améliorer ? Comment qualifierais-tu tes progrès avec ces cours ?
Bonne continuation !
Oh mais ce n’est que pour les voleurs (le fouet) toi t’es une fille honnête, non ? 😉 Alors rien à craindre 😉
Oui, j’ai bien pu m’améliorer. Les progrès sont fulgurants, vu que tu passes de 3 à 5h par jour à parler en espagnol, je suis vraiment satisfait de cette expérience, et je le conseille plutôt deux fois qu’une.
A+
article haut en couleur, ca a du etre vraiment sympa de se poser quelques temps a Xela et y decouvrir la vie locale , como esta su espanol? 😉
On se vouvoie maintenant ? lol
Mi espagnol esta ok, nada de fantasico, pero ahora la comunicacion es posible. Y estoy viajando en Sur america entonces practico un poco cada dia 😉
Hasta luego !
Le repos des guerriers de la route …..ça fait du bien de se poser un peu même en période de pétarades.Très bel endroit
en tous cas .
bises à plus
Oui, un endroit simple, mais où on se sent bien…
Bise~
je vis à Xela en ce moment même… Cela fait environ 4 mois et je dois dire aue je retrouve le vrai Xela dans cet article. Merci de communiquer sur cette belle ville du Guatemala si peu connu mais qui le mériterait vraiment…
Avec plaisir, oui elle le mérite ! On s’y sent tellement bien 😉
A+
Super article merci ! Je ne connaissais pas du tout cette ville, mais ça donne vraiment envie. Je la mets sur ma liste pour mon futur voyage au Guatemala!
Oui ! Vas-y, en plus les gens sont tellement accueillants, cela vaut le détour 😉